Eglises d'Asie – Vietnam
Les catholiques vietnamiens invités à prier pour le pays avant le festival du Têt
Publié le 28/01/2022
Mgr Joseph Vu Van Thien, archevêque de Hanoï, a encouragé les catholiques vietnamiens à prier pour les victimes de la pandémie et à défendre les valeurs familiales à l’occasion des célébrations du Nouvel an lunaire, ou festival du Têt. L’évêque a souligné que la période de transition vers l’année nouvelle est une occasion de méditer et de rendre grâce. Selon lui, les catholiques sont invités à remercier le Seigneur en toutes circonstances et malgré les difficultés endurées au cours de l’année à cause de la crise sanitaire. Mgr Van Thien a ajouté que la foi en Dieu rappelle aux fidèles que les souffrances ne dureront pas, qu’il n’y aura plus de peur mais que la grâce et la joie rempliront les cœurs de ceux qui aiment les autres.
Mgr Thien a également souligné qu’une nouvelle année paisible est tout ce que souhaitent les gens. Le pape François, dans son message pour la Journée mondiale de la paix 2022, adressé le 1er janvier dernier, a évoqué trois façons de construire une paix durable : par le dialogue intergénérationnel, par l’éducation et par le travail. L’archevêque de Hanoï, de son côté, a appelé à lire les signes des temps avec un regard de foi, à écouter les cris de ceux qui souffrent à cause de difficultés matérielles, morales et spirituelles, et les cris de la terre qui cherchent constamment la paix et la justice.
De nombreux migrants internes bloqués avant les fêtes
« Nous pensons spécialement aux malades, aux personnes seules, aux demandeurs d’emploi, aux sans-abri, et à nos frères et sœurs migrants qui n’ont pas pu rentrer chez eux pour les rassemblements familiaux durant les fêtes du Têt », a confié Mgr Thien dans une lettre pastorale. Le festival du Têt, qui célèbre l’Année du Tigre, aura lieu du 1er au 4 février. L’archevêque de Hanoï, en soulignant que l’humanité a besoin plus que jamais de solidarité, de sympathie et de partage durant cette crise éprouvante, a confié que « les chrétiens doivent les premiers à chercher le pardon et la réconciliation ». « Ils doivent être prêts à vivre avec dignité, à apprendre à ouvrir les yeux pour reconnaître le Christ dans les pauvres, à ouvrir leur cœur et à s’accepter les uns les autres, et à être à l’écoute des souffrances de leur prochain », a-t-il ajouté.
L’évêque, âgé de 61 ans, a confié que c’est avec un cœur compatissant que peuvent s’épanouir la joie et l’espérance. En notant que le festival traditionnel du Têt est une occasion de nombreuses réunions familiales, il a appelé les jeunes à consacrer du temps avec leurs parents et leurs grands-parents, parce que « les jeunes ont besoin de la sagesse et de l’expérience des plus âgés, tandis que ces derniers ont besoin du soutien, de l’affection, de la créativité et du dynamisme des jeunes ».
Il a également invité les prêtres, les catéchistes et les parents à veiller à l’éveil à la foi des enfants, pour les aider à mieux connaître et rencontrer Dieu, et qu’ils apprennent à défendre les valeurs chrétiennes dans leur vie quotidienne. Mgr Thien a souligné que les jeunes générations ont besoin d’apprendre à prier ; pour lui, c’est dans les familles et les paroisses qu’ils peuvent apprendre à être en communion et à vivre leur vocation humaine.
« Confions au Seigneur notre terre bien-aimée du Vietnam »
Le 25 janvier, Mgr Pierre Huynh Van Hai, responsable de la Commission épiscopale pour l’enseignement catholique, a également publié un message avant le festival du Têt, en confiant que c’est aussi un temps d’affection filiale. Mgr Hai s’est donc adressé aux étudiants catholiques vietnamiens en les invitant à la piété filiale envers leurs grands-parents et leurs parents. Mgr Van Hai, évêque de Vinh Long, a également appelé les étudiants à remercier Dieu pour l’année écoulée, et à entamer la nouvelle année dans l’espérance et la confiance envers Dieu, malgré les difficultés et les anxiétés causées par la pandémie.
L’évêque leur a aussi demandé de prier pour les victimes du Covid-19, pour les enfants devenus orphelins durant la pandémie et pour ceux ont perdu leur travail ou qui se sont retrouvés dans une situation difficile. « Confions notre terre bien-aimée du Vietnam au Seigneur, en lui demandant de nous faire sortir bientôt de cette crise », a ajouté l’évêque. Dans un esprit d’inculturation, l’Église au Vietnam a décidé de marquer le premier jour du festival du Têt en priant pour la paix et la prospérité du pays, puise le deuxième jour en priant pour les ancêtres, et enfin le troisième jour pour les emplois.
(Avec Ucanews)
CRÉDITS
Martino Hoang Vu (Facebook) / Ucanews