Eglises d'Asie

Les chrétiens prient pour l’Inde à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Gandhi

Publié le 04/10/2019




Le 2 octobre à New Delhi, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi (1869-1948), l’archidiocèse de Delhi a organisé une célébration œcuménique, en invitant toutes les confessions chrétiennes à prier pour le pays. Plusieurs centaines de chrétiens ont prié ensemble, inspirés par les idéaux de paix et de non-violence véhiculés par le père de la nation indienne, en particulier face « au chômage, aux catastrophes naturelles, à la montée de l’extrémisme et des conflits religieux », explique le père Felix Jones, de la congrégation du Verbe Divin, responsable de la commission de l’archidiocèse pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux.

Plusieurs centaines de fidèles de plusieurs confessions chrétiennes ont prié ensemble le 2 octobre à Delhi, afin de marquer le 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, père de la nation indienne. L’archidiocèse de Delhi a organisé un programme œcuménique, Prayer for India, inspiré par les idéaux de paix et de non-violence véhiculés par Gandhi. L’Inde traverse « des temps difficiles aujourd’hui, avec le chômage, les catastrophes naturelles, la montée de l’extrémisme et des conflits religieux », rappelle le père Felix Jones, de la congrégation du Verbe Divin, qui dirige la commission de l’archidiocèse pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux. « Nous aurions pu observer cet anniversaire de bien des façons. Mais nous avons pensé que le mieux serait de rassembler tous les chrétiens pour demander l’aide et la miséricorde de Dieu pour notre pays », explique-t-il. Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948) est connu comme un apôtre de la paix depuis son combat pour l’indépendance de l’Inde face au régime colonial britannique, par un mouvement de résistance non-violent. Il a œuvré pour l’unité du peuple indien, en se battant contre les coutumes et les rituels discriminants et oppressifs, basés sur les castes, la religion ou l’ethnie. Nathuram Godse, un nationaliste hindou, a assassiné Gandhi le 30 janvier 1948, cinq mois après le départ des Britanniques. Gosde et ses partisans accusaient Gandhi de défendre les droits des musulmans.

Les minorités religieuses comme les musulmans et les chrétiens accusent les extrémistes hindous d’avoir intensifié leurs activités depuis l’arrivée au pouvoir du BJP (Bharatiya Janata Party) en 2014. Ils accusent les groupes hindous extrémistes de faire pression pour la domination hindoue, en rejetant les idéaux de Gandhi et de ses partisans qui se sont battus pour la coexistence religieuse. À l’occasion de la célébration œcuménique, Mgr Anil Couto, archevêque de Delhi, a prié « pour le pardon, la réconciliation et la paix ». Il a soutenu que pour construire une société pacifique, les chrétiens devaient devenir « le sel et la lumière » par « la miséricorde, l’amour et la réconciliation ». Mgr Vincent Concessao, archevêque émérite de Delhi, a également appelé les chrétiens à se réengager « en faveur de la non-violence et de la paix ; nous devons aussi nous engager au service de notre nation ». Vijayesh Lal, secrétaire général de la Fraternité évangélique indienne, a prié pour la liberté religieuse, en rappelant que la Constitution de l’Inde accorde aux citoyens le droit de pratiquer leur foi librement. Il a ajouté que de nombreuses personnes ont été tuées en Inde ces dernières années, au nom de la religion : « Il est temps de prier la miséricorde divine pour que les gens respectent toutes les confessions et défendent la fraternité et la paix. »

(Avec Ucanews, New Delhi)


CRÉDITS

Bijay Kumar Minj / Ucanews