Les évêques du Kerala protestent contre un nouvel amendement de la loi indienne sur l’avortement
Publié le 31/01/2020
Le gouvernement indien a approuvé un projet de loi augmentant la limite autorisée de l’avortement de 20 à 24 semaines. La proposition a été rendue officielle le 29 janvier, et doit être abordée lors de la prochaine session du Parlement indien. En attendant, l’amendement 2020 de la loi sur l’interruption médicale de grossesse a entraîné de vives réactions du côté des groupes « pro-vie » (pro-life) et de l’Église catholique indienne, qui continuent de défendre la vie humaine comme un don de Dieu inviolable, de la conception à la mort naturelle. Le comité pro-vie (Pro-life committee) du Conseil des évêques catholiques du Kerala a organisé une réunion dans l’urgence, ce mercredi 29 janvier, afin de réagir et marquer leur opposition au projet de loi.
Mgr Paul Mullassery, évêque de Quillon et président de la commission pour la famille des évêques du Kerala, dans le sud-ouest de l’Inde, dénonce un nouvel amendement, approuvé par le gouvernement fédéral, de la loi indienne sur l’interruption médicale de grossesse. L’évêque, qui s’est joint à une réunion organisée dans l’urgence, ce 29 janvier, contre le projet de loi prévoyant de faire passer le délai autorisé pour l’avortement de 20 à 24 semaines, a souligné le risque que « la décision du gouvernement entraîne une atmosphère propice à l’avortement débridé ». « Il n’y a aucune différence entre un enfant à naître et un nouveau-né ». Actuellement, la loi indienne autorise les avortements jusqu’à la vingtième semaine de grossesse, mais cette limite peut être étendue en cas de malformation fœtale ou de risque de décès pour la mère. Prakash Javadekar, ministre fédéral du gouvernement BJP (Bharatiya Janata Party), a défendu le projet de loi comme une réforme « progressiste » qui garantira « une interruption de grossesse sécurisée tout en respectant le droit des femmes en âge de se reproduire sur leurs corps ». Selon le ministre, l’extension de la limite de 20 à 24 semaines doit aider « les victimes de viol, ainsi que les filles handicapées et les mineures peuvent réaliser trop tardivement qu’elles sont enceintes ».
Selon une étude de la fondation Ipas (Ipas Development Foundation), basée à New Delhi, 6,4 millions d’avortements sont enregistrés chaque année dans le pays, dont au moins la moitié sont illégaux et pratiqués par des médecins improvisés, dans des conditions de santé précaires. Le comité pro-vie du Conseil des évêques catholiques du Kerala a également annoncé vouloir organiser un mouvement de protestation à l’échelle nationale contre le projet de loi. Le groupe dénonce l’amendement de la loi de 1971 sur l’interruption médicale de grossesse, qui autorisait à l’origine l’avortement jusqu’à la 12e semaine. « Cette période a déjà été étendue à 20 semaines, et maintenant, ils veulent l’augmenter à 24 semaines. Cela ne conduira qu’à un seul résultat : encore davantage de féminicides et d’homicides », dénonce Mgr Mullassery. Les évêques du Kerala veulent envoyer un message en faveur de la vie humaine, et organiser une manifestation en brandissant le slogan « Save life ». « Nier le droit à naître salira la culture indienne, qui défend la vie comme sacrée », a souligné le comité pro-vie du Kerala. De son côté, le Dr Pascoal Carvalho, médecin basé à Mumbai et membre de l’Académie pontificale pour la Vie, ajoute que « la culture de mort avait déjà commencé quand l’avortement a été légalisé ». « Définir une limite de 20 ou 24 semaines n’est qu’une question de perception. Il ne peut y avoir de moment convenable pour tuer quelqu’un. Étendre la période autorisée à 24 semaines permettra désormais à davantage de personnes d’envisager cette option. Par cette décision, la société elle-même fait un autre pas en arrière et plonge encore plus profondément dans l’irrespect de la vie et des plus faibles », souligne-t-il.
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