Les pauvres donnent aux pauvres : la générosité des Indonésiens face à la crise sanitaire
Publié le 23/05/2020
Les autorités indonésiennes ont demandé aux musulmans de continuer d’appliquer rigoureusement les consignes de sécurité alors qu’ils s’apprêtent à célébrer, le 24 mai, la fête de l’Aïd-al-Fitr, qui marque la rupture du jeûne du mois de ramadan. Au 22 mai, le gouvernement a annoncé 937 nouveaux cas confirmés, en invitant la population à la vigilance. Face à la crise sanitaire, au confinement et aux conséquences économiques et sociales, de nombreux Indonésiens, mêmes parmi les plus pauvres, se sont montrés généreux, à l’image d’une veuve de 65 ans ou d’une infirmière de Java central.
Mme Yatmi, une veuve de Kedungjati, un village de Grobogan (Java central), n’a pas attendu d’être riche pour se montrer charitable envers les autres. Elle vit dans une simple hutte et touche une pension mensuelle. Elle gagne un peu d’argent supplémentaire en vendant des boissons et de la nourriture depuis chez elle. Parfois, elle se rend aussi dans les rizières. Par sa compassion, Mme Yatmi, âgée de 65 ans, a fini par être attirer les voisins et les enfants du quartier, à l’image des relations de voisinage typiques des régions rurales indonésiennes. Ainsi, durant la crise sanitaire, elle est parvenue à offrir une aide financière à des patients atteints du Covid-19 de son quartier. Il y a quelques jours, elle a également donné un million de roupies indonésiennes (61,50 euros) au responsable du sous-district. Alors qu’il était sur le point de partir, elle lui a envoyé encore 200 000 roupies (12 euros). Ces dons viennent sans doute de sa pension et de ses économies – il lui est impossible de gagner autant seulement en vendant des boissons et de la nourriture dans un village rural, où cela ne coûte que dix roupies tout au plus. À son image, de nombreux Indonésiens se sont montrés généreux durant la pandémie. Élisabeth Wahyu Ajar Wulan, une infirmière catholique, travaille dans l’hôpital Panti Rapih, le seul établissement catholique de Yogyakarta (Java central). Née à Bulu, près de Sawangan-Magekang, à environ 30 kilomètres de Yogyakarta, elle a décidé d’offrir son salaire d’avril pour financer des programmes humanitaires liés au Covid-19.
« J’ai fait cela parce que j’ai entendu qu’il y avait beaucoup de travailleurs journaliers au chômage », explique-t-elle, ajoutant qu’elle a pris cette initiative grâce à un ami, Ismanto. « Il a offert des tableaux et des œuvres d’art à des programmes humanitaires durant la pandémie », ajoute-t-elle – Ismanto, un peintre catholique, vit au mont Merapi. Parmi les nombreuses mains généreuses se trouve également Yasmin Saman, une fillette de six ans de Makassar (Sulawesi du Sud) qui a donné ses économies, soit 448 000 roupies (27,50 euros) aux œuvres caritatives pour les patients atteints de Covid-19. Sa mère, Mardiana Rusli, explique que Yasmin a économisé son argent pendant deux ans. En avril deux autres filles, Tata et Usia, ont elles aussi donné leurs économies dans le même but, pour un total de 349 000 roupies (21,40 euros). Diego Bagus Putra, 12 ans et handicapé physique, fait également partie des jeunes donateurs indonésiens. Le garçon, originaire de l’île de Batam (province des Îles Riau), a voulu faire quelque chose en entendant parler de programmes humanitaires sur les réseaux sociaux. Il a donc apporté ses économies au groupe catholique Batam catholic youth organisation avec sa mère, qui confie qu’elle ignorait qu’il avait « économisé autant d’argent ».
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