Eglises d'Asie

L’État d’Orissa évacue 800 000 personnes avant le passage du cyclone Fani

Publié le 03/05/2019




Avant le passage du cyclone Fani, attendu sur les côtes indiennes ce vendredi 3 mai au niveau de la ville de Puri, dans l’État d’Orissa, près de 800 000 personnes ont été évacuées dans les districts côtiers, dont 100 000 personnes dans la ville de Puri. Des vents de près de 200 km/h sont attendus, et les autorités locales cherchent à éviter à tout prix la tragédie de 1999, quand le passage du pire cyclone qu’a connu l’Orissa a causé la mort de plus de 10 000 personnes. Les Gardes-côtes, la Marine indienne et l’Agence nationale de lutte contre les catastrophes naturelles ont également invité les pêcheurs à ne pas sortir en mer du 1er au 5 mai. Le 4 mai, la tempête tropicale devrait ensuite toucher la ville de Chittagong, dans le sud-est du Bangladesh, où des centaines de milliers de Rohingyas sont toujours réfugiés.

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont fui la région côtière de l’Orissa, à l’approche du cyclone Fani, dont l’arrivée sur les côtes est attendue ce vendredi 3 mai, avec des vents de près de 200 km/h. Les autorités ont lancé l’un des plans d’évacuation les plus impressionnants de l’histoire indienne, en évacuant près de 800 000 personnes. Le but de l’opération est d’éviter à tout prix la tragédie qui a frappé l’État d’Orissa en octobre 1999, tuant plus de 10 000 personnes. Les autorités indiennes ont installé 850 camps d’urgence pour que les réfugiés puissent y loger en attendant le passage du cyclone. Les Gardes-côtes, la Marine et l’Agence nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (BNBP) sont prêts à apporter une aide d’urgence aux victimes, tandis que les pêcheurs ont été invités à ne pas sortir en mer du 1er au 5 mai. Tous les établissements scolaires de l’État d’Orissa ont été fermés. Les médias locaux ont également signalé que 81 liaisons ferroviaires vers les villes côtières ont été annulées. De plus, le gouvernement a annulé les restrictions accompagnant la période électorale afin de permettre aux autorités locales d’intervenir et de participer aux opérations d’urgence en cas de besoin – l’État d’Orissa, qui compte 46 millions d’habitants, a déjà voté lors des phases précédentes des élections nationales.

Les États de l’Andhra Pradesh et du Tamil Nadu sont également en État d’urgence en raison de l’annonce de fortes pluies. La tempête tropicale a traversé le Golfe du Bengale, dans l’est de l’Andhra Pradesh, et devait toucher la côte indienne au niveau de la ville de Puri. Le cyclone devrait se diriger vers le nord-est et toucher la ville de Chittagong le 4 mai, dans le sud-est du Bangladesh, où des centaines de milliers de Rohingyas sont toujours réfugiés. Depuis février, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a distribué des bâches afin de permettre à la population de se protéger des fortes pluies durant la saison cyclonique. Toutefois, avec des vents de cette puissance, les organisations humanitaires craignent que cela soit une protection insuffisante. L’administration de l’État d’Orissa a également demandé aux touristes de quitter la ville de Puri, où près de 100 000 personnes ont été évacuées. Près d’un million de pèlerins et touristes s’y rendent chaque année, pour rendre visite au Sree Jagannath, l’un des temples hindous les plus vénérés et visités.

(Avec Asianews)

Crédit : KARTY JazZ / CC BY-SA 4.0