Eglises d'Asie

L’évêque de Balanga appelle à venir en aide aux migrants philippins bloqués au Sri Lanka

Publié le 26/07/2022




Cette semaine, Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga et vice-président de la Commission pour les migrants et les personnes itinérantes de la Conférence épiscopale philippine, a appelé les Philippins vivant dans le pays et à l’étranger à envoyer des aides afin de soutenir plusieurs centaines de travailleurs migrants philippins bloqués au Sri Lanka à cause de la crise politique et économique. L’évêque philippin a également demandé de prier pour la paix au Sri Lanka alors que le pays est toujours en difficulté.

Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga et vice-président de la Commission pour les migrants et les personnes itinérantes de la Conférence épiscopale philippine, a appelé les Philippins dans le pays et à l’étranger à envoyer des dons afin de permettre d’aider et de rapatrier des travailleurs migrants bloqués au Sri Lanka à cause de la crise politique et économique. Mgr Santos a ajouté que le gouvernement philippin ne fait pas suffisamment pour les migrants philippins coincés dans le pays d’Asie du Sud.

« À tous les Philippins qui vivent ici et à l’étranger, je lance cet appel. Pour leur sécurité et leur protection, nous soutenons le rapatriement de nos concitoyens bloqués au Sri Lanka, même si le plus important reste leur sort après leur retour. Ils devraient pouvoir nourrir leurs familles », a-t-il déclaré sur Radio Veritas Asia.

L’évêque a ajouté que les autorités doivent adopter une approche « holistique », en ne se focalisant pas uniquement sur le rapatriement. « Les ramener à la maison est important, mais ce qu’ils feront une fois dans le pays est une question importante. Recevront-ils des emplois ? C’est ce que je demande au gouvernement et à tous ceux qui sont dans le secteur privé : veuillez aider nos frères à gagner leur vie. »

Appel à prier pour la paix au Sri Lanka

Mgr Santos a précisé que la commission épiscopale a reçu des messages de la part de plusieurs personnes refusant d’être rapatriées, estimant qu’elles pouvaient encore sauver leur emploi au Sri Lanka. « Oui, nous avons entendu qu’un certain nombre d’entre eux ont demandé au gouvernement de ne pas les rapatrier, car ils ne voulaient pas perdre leur travail. Leurs employeurs leur ont promis qu’ils seraient réembauchés. Mais c’est presque impossible avec la situation en cours. »

L’évêque a aussi appelé à prier pour la paix au Sri Lanka. « Prions tous pour tous ceux qui souffrent là-bas, en particulier les femmes et les enfants, pour qu’ils trouvent la force et l’unité afin de dépasser cette crise et progresser à nouveau vers la prospérité. » Selon le département philippin des Affaires étrangères, le Sri Lanka compte plus de 700 migrants philippins à ce jour, mais seuls 115 d’entre eux ont accepté d’être rapatriés.

Plus de 500 veulent rester en espérant garder leurs emplois une fois l’amélioration de la situation politique et économique. « Mais j’ai dit clairement à ceux qui veulent rester que cela pourrait être difficile d’envoyer de l’argent au Sri Lanka, à cause des régulations en vigueur imposées afin de freiner l’inflation », a souligné Eduardo De Vega, sous-secrétaire aux Affaires étrangères, le 21 juillet dernier.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Quintus Colombage / Ucanews