Eglises d'Asie

L’évêque de Suwon offre un portrait de 1920 de saint André Kim à une université coréenne

Publié le 08/07/2022




Ce mardi 5 juillet, Mgr Matthias Ri long-hoon, évêque de Suwon (à environ 30 km au sud de Séoul), a offert un portrait de 1920 de saint André Kim Tae-gon, premier prêtre coréen et mort en martyr en 1846 sous la dynastie Joseon. Il s’agit d’une découverte récente de l’Église sud-coréenne, qui a été remise à l’université catholique de Suwon pour y être exposée. « C’est un trésor national, et il sera préservé comme un symbole précieux pour les futurs prêtres et séminaristes », s’est réjoui l’évêque coréen durant une cérémonie spéciale.

Le 5 juillet, Mgr Matthias Iong-hoon Ri, évêque de Suwon, a offert un portrait de saint André Kim Tae-gon de 1920 à l’université catholique de Suwon.

Le 5 juillet, Mgr Matthias Ri long-hoon, évêque de Suwon, a offert un portrait ancien de saint André Kim Tae-gon, le premier prêtre coréen, mort en martyr au XIXe siècle. Le tableau, peint il y a 102 ans, a été confié à l’université catholique de Suwon (à environ 30 km de Séoul). Mgr Ri a remis cette peinture à l’huile, découverte récemment, aux responsables de l’université afin qu’elle y soit exposée. « Les gens se réjouiront de voir ce portrait du père Kim Tae-gon, qui est un trésor national, et il sera préservé comme un symbole précieux pour les futurs prêtres et séminaristes », a déclaré l’évêque durant une cérémonie spéciale.

Le tableau serait le second portrait peint par un artiste coréen du XIXe siècle, appelé Jang Bal, et il daterait de mai 1920. Le diocèse de Suwon conservait le portrait depuis octobre 2021. Song Ran-hee, directeur académique à l’Institut coréen d’histoire de l’Église, aurait vérifié l’authenticité et la période de l’œuvre. Le portrait est considéré comme une « œuvre inestimable » par l’Église locale, étant l’un des plus vieux portraits du saint coréen.

Une œuvre précieuse pour l’Église coréenne

Une autre version du portrait, peinte par le même artiste, est présentée au Musée liturgique de l’université catholique de Corée, à Séoul. « La découverte récente du portrait est non seulement un atout important pour toute l’Église coréenne mais aussi précieuse en tant qu’objet historique, au niveau coréen », a confié le père Lee Kyung-woo, un prêtre coréen, durant la cérémonie. Le premier portrait aurait été commandé par le père Ginang Eun-gyeong, alors directeur du séminaire de Yongsan, à Séoul. L’autre portrait a été peint afin de commémorer le 30e anniversaire de l’ordination épiscopale de Mgr Gustave Mutel, missionnaire MEP et archevêque de Séoul de 1890 à 1933.

Saint André Kim Tae-gon est né en 1821 dans une famille de chrétiens convertis de Daejeon, aujourd’hui dans le centre de la Corée du Sud, sous la dynastie Joseon. Après son baptême reçu à l’âge de 15 ans, il s’est rendu dans un séminaire de Macao, alors territoire portugais, pour y étudier. Six ans plus tard, il est rentré en Corée depuis la Chine via la Mandchourie. Il a traversé la Mer Jaune la même année, afin de rejoindre Shanghai pour y être ordonné prêtre. Durant cette période, plusieurs milliers de catholiques coréens ont été torturés et tués à cause de leur foi.

De retour en Corée, André Kim s’est consacré à l’évangélisation en assistant les missionnaires étrangers, malgré les risques élevés à cause de l’hostilité contre le christianisme affichée par les dirigeants coréens. Il a été arrêté par les forces armées royales, persécuté et décapité au bord du fleuve Han, près de Séoul, en 1846. Son père, Ignatius Kim, est également mort en martyr en 1839. Le pape saint Jean-Paul II, durant une visite en Corée du Sud en 1984, a canonisé 103 Martyrs de Corée dont André Kim, son père Ignatius et plusieurs missionnaires MEP, également martyrisés au XIXe siècle. Saint André Kim est aujourd’hui vénéré comme le saint patron de la Corée. Le bicentenaire de sa naissance a été célébré du 29 novembre 2020 au 27 novembre 2021.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Park Min-gyu / Catholic Times / Ucanews