Eglises d'Asie

L’Indonésie cherche à lutter contre les problèmes de retards de croissance dans l’est de l’archipel

Publié le 24/03/2022




Ce jeudi 24 mars, Hasto Wardoyo, responsable de l’Agence indonésienne de la population et du planning familial, se rendra dans la province des Petites îles de la Sonde orientales (Nusa Tenggara), dans l’est de l’archipel indonésien, marquée par une prévalence de 42,7 % de retards de croissance, contre une moyenne nationale de 30,8 % (la moyenne standard fixée par l’OMS étant de 20 %). Le père Yohanes Kristoforus Tara, au Timor occidental, appelle à « une collaboration entre tous les acteurs, y compris le gouvernement ».

Hasto Wardoyo, de l’Agence nationale de la population et du planning familial, lors d’une visite dans l’est de l’archipel, marqué par une forte prévalence de retards de croissance.

Le gouvernement indonésien cherche à lutter contre les retards de croissance (physique) dans la province des Petites îles de la Sonde orientales (Nusa Tenggara), dans l’est de l’archipel indonésien. La région, majoritairement chrétienne, est la plus affectée par le problème dans le pays. Selon l’Agence nationale de la population et du planning familial (National Population and Family Planning Agency), la prévalence des retards de croissance est de 42,7 % dans la province, ce qui signifie que 42,7 enfants sur 100 sont affectés. Ce chiffre est bien supérieur à la moyenne nationale qui est de 30,8 %.

Un retard de croissance correspond à une prise de poids et une croissance physique insuffisantes, dues à une alimentation inadéquate ou à des troubles médicaux. Hasto Wardoyo, responsable de l’agence nationale indonésienne, se rendra dans la province ce jeudi 24 mars, en particulier dans le district de Timor Centre Sud, où a été enregistrée la prévalence la plus élevée avec 48,3 %. « Il s’agit de montrer l’engagement et la préoccupation du président et du gouvernement vis-à-vis de ce problème dans la province », explique-t-il.

Sur les 22 districts de la province, 15 sont classés en rouge à cause d’un niveau supérieur à 30 %, tandis que les autres sont jaunes avec une prévalence de retards de croissance entre 20 et 30 %. Le Hasto Wardoyo a également rappelé que l’OMS avait fixé une moyenne standard de 20 %, ce qui veut dire que la prévalence enregistrée dans la province est plus de deux fois supérieure à cette moyenne. Selon lui, le président indonésien doit examiner des efforts en cours, lancés comme des projets pilotes contre le fléau, dans le district le plus atteint.

Passer sous la barre des 30 % d’ici 2024

Parmi ces efforts, on compte des examens médicaux pour les futures mères afin de détecter des retards de croissance potentiel ; il s’agit aussi de mesurer et peser les nouveau-nés, d’organiser des visites régulières auprès des habitants et d’assurer les apports en eau potable. Hasto Wardoyo précise que son gouvernement vise une prévalence de 43,01 % dans le district d’ici la fin de l’année, 34,22 % l’an prochain, et 29,35 % d’ici 2024. Le père Yohanes Kristoforus Tara, franciscain et curé de la paroisse Saint-François-d’Assise de Laktutus, dans le district de Belu – classé en rouge –, explique que cette situation est un véritable défi pour la pastorale de l’Église locale.

« À ce jour, nous avons tenté de changer les choses en encourageant les gens à améliorer leurs revenus, ce qui leur permettrait de mieux assurer les besoins nutritifs de leurs enfants », assure le prêtre. Il explique notamment qu’ils ont incité les gens, qui sont généralement fermiers, à optimiser les rendements de leurs terres agricoles en faisant pousser différentes cultures et se lancer dans d’autres produits de base comme le café. « Cela exige une collaboration entre les différents acteurs engagés, y compris le gouvernement », ajoute le prêtre, qui sert la paroisse de Laktutus depuis 2014.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews