Eglises d'Asie

Manille : la Cour Suprême philippine rejette deux requêtes déposées contre le président élu Marcos Jr

Publié le 30/06/2022




Le 28 juin, la Cour Suprême philippine a rejeté deux requêtes déposées par deux groupes dans le but de récuser le président Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr., élu avec une large majorité le 9 mai dernier, pour avoir menti à propos d’une condamnation pour évasion fiscale en 1995. Les deux requêtes ont été rejetées par une décision unanime des 13 juges de la Cour. Marcos Jr. a remporté les élections avec 31,6 millions de voix, contre près de 15 millions de voix pour son opposante Leni Robredo, ex-vice-présidente durant le mandat de Rodrigo Duterte.

La Cour Suprême philippine a rejeté deux requêtes déposées dans le but de récuser le président élu Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr.

La Cour Suprême philippine a rejeté deux requêtes déposées dans le but de récuser le président élu Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr., pour avoir menti à propos d’accusations d’évasion fiscale en 1995. Les deux requêtes ont été rejetées par une décision unanime des 13 juges de la Cour Suprême, le 28 juin.

Des requêtes similaires précédentes avaient également été rejetées durant la campagne présidentielle, avant les élections du 9 mai au cours desquelles le nouveau président a remporté une large victoire. « Il n’y a plus d’obstacle juridique empêchant Marcos Jr de gouverner. La Cour a respecté la décision de la Commission électorale affirmant que l’intégrité de Marcos, bien que condamné pour évasion fiscale, n’est pas remise en question », explique Christopher Lao, professeur de droit.

La capacité de Marcos à assumer ses nouvelles fonctions a été mise en doute par plusieurs groupes civiques menés par le père Christian Buenafe, prêtre carme, qui cherchait à récuser le président pour avoir dissimulé sa condamnation de 1995 pour des faits remontant à 1982 et 1985. Un autre groupe composé de victimes de la loi martiale, dont l’ancien parlementaire Satur Ocampo, a également déposé une requête contre Marcos, affirmant qu’il a menti sous serment quand il a déposé sa candidature.

Marcos Jr a remporté les élections avec 31,6 millions de voix

Selon l’avocat Howard Calleja, le certificat de candidature de Marcos comprend des éléments faux déclarés sous serment, affirmant qu’il n’avait eu aucune condamnation. « La loi stipule que s’il y a un élément faux fait sous serment, le certificat de candidature est nul dès le début. C’est comme s’il n’avait jamais été déposé », insiste-t-il. Les deux groupes ont organisé des manifestations à Manille lors de l’inauguration du mandat de Marcos, cette semaine dans la capitale philippine.

Les partisans du nouveau président, toutefois, estiment que la décision de la Cour Suprême justifie Marcos Jr et sa famille contre tous les coups politiques tentés contre eux. « Nous avons gagné la bataille juridique. Nous gagnerons aussi celle de l’histoire. Il y a tant de choses à corriger. Que cette décision de la Cour soit un témoignage qui révèle que tout n’est pas vrai sur ce qui est dit sur la famille Marcos. Ce sont leurs opposants politiques qui sont coupables de fake news », souligne Cesar Frais, qui soutient le président élu.

Il ajoute qu’il n’a pas été surpris par le vote unanime des juges de la Cour Suprême, car pour lui, aucune personne « saine d’esprit » ne remettrait en question des votes déposés par une immense majorité d’électeurs philippins. Marcos Jr a remporté les élections avec 31,6 millions de voix, contre près de 15 millions pour son opposante Leni Robredo, ex-vice-présidente.

(Avec Ucanews)