Eglises d'Asie

Manille : le cardinal Gaudencio Rosales prie le chapelet en direct pour le monde face à la crise

Publié le 11/09/2020




Le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge Marie, le cardinal Gaudencio Rosales, 88 ans, archevêque émérite de Manille depuis 2011, a présidé la prière du chapelet en direct sur la télévision nationale, depuis sa maison de retraite de Lipa, dans la province de Batanga, au sud du Manille. Le cardinal Rosales, qui a laissé sa place en 2011 au cardinal Luis Antonio Tagle – aujourd’hui préfet de la congrégation pour l’évangélisation des peuples –, a expliqué vouloir offrir le chapelet pour la guérison du monde face à la pandémie et pour la foi des fidèles : « Malgré toutes ces souffrances, nous ne perdons jamais espoir. »

Le cardinal Gaudencio Rosales, archevêque émérite de Manille, en août 2015 après le passage d’un typhon.

Mardi 8 septembre, à l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge Marie, le cardinal Gaudencio Rosales, âgé de 88 ans, archevêque émérite de Manille depuis 2011, a présidé la prière du chapelet en direct à la télévision, depuis sa maison de retraite de Lipa, dans la province de Batangas, à 80 km au sud de Manille. En priant son « chapelet pour la guérison du monde », le cardinal Gaudencio Rosales a expliqué qu’il voulait offrir cette prière pour un monde où malgré le coronavirus, les fidèles restent fidèles dans la foi. « Ce soir, nous prions le chapelet, la prière catholique la plus populaire à la Vierge Marie et à son fils Jésus. Ce soir, nous allons contempler à nouveau les mystères de la vie de Jésus, en revisitant les enseignements de la vie de Jésus avec nos propres mots, dans le cœur de Marie. C’est pourquoi nous allons vers Jésus et vers Marie pour prier », a commenté le cardinal Rosales, qui a succédé au cardinal Jaime Sin à la tête de l’archidiocèse de Manille en 2003. En 2011, il a laissé la place au cardinal Luis Antonio Tagle, aujourd’hui préfet pour la Congrégation de l’évangélisation des peuples. En méditant sur les mystères douloureux, le cardinal Gaudencio Rosales a souligné que le monde souffrait comme Jésus, mais que les catholiques ne devaient jamais oublier de prier.

« C’est ainsi que Jésus a commencé sa Passion. Il a prié le Père à Gethsémani. Était-il possible que sa peine et sa souffrance s’en aillent ? Tentait-il de négocier avec son Père ? Allait-il se retirer du plan prévu par le Père ? », a poursuivi l’archevêque émérite de Manille, en ajoutant que ce n’était pas la volonté de Jésus mais celle du Père qui se réalisait. Le cardinal Gaudencio Rosales a également comparé les coups des soldats romains durant la Passion au monde en proie à la pandémie. « Dans ta Passion, Jésus, tu as subi les coups. Nous aussi, nous sommes frappés par un ennemi invisible qui a entraîné de nombreuses victimes. Malgré toutes ces souffrances, nous ne perdons jamais espoir. La douleur et la mort n’auront pas le dernier mot. » En conclusion, le cardinal philippin a confié que toutes les difficultés causées par la pandémie – la pauvreté, le chômage et la mort – n’étaient rien comparées à la gloire de Dieu. « Quelles que soient les expériences que nous traversons, il y a une fin à la souffrance. Ce voile tombera, et toutes les souffrances disparaîtront. On pourrait penser que les ténèbres vont triompher, mais Dieu est plus fort que la mort. Jésus, tu nous l’as appris, et ta sagesse nous dit de ne pas avoir peur. »

(Avec Ucanews, Manille)


CRÉDITS

Angie de Silva