Eglises d'Asie

Manille : plusieurs organisations étudiantes appellent à l’aide dans une lettre ouverte

Publié le 29/01/2021




La semaine dernière, plusieurs organisations étudiantes de l’université jésuite Ateneo de Manille ont publié une lettre ouverte, afin de soulever les problèmes auxquels les étudiants sont confrontés depuis le début de la pandémie. Le groupe One Big Strike, l’une des organisations étudiantes de l’université, a notamment appelé le président de l’université, le père Roberto Yap, et la vice-présidente Maria Luz Vilches, à prendre part à un forum ouvert à tous les étudiants concernés. « Durant la pandémie, certains étudiants peinent à jongler entre leurs études, leur travail alimentaire et leur famille », signalent les étudiants.

Les étudiants de l’université Ateneo de Manille ont envoyé une lettre ouverte aux administrateurs de l’établissement à propos des problèmes des étudiants face à la pandémie.

Les organisations étudiantes d’une université jésuite philippine ont demandé l’ouverture d’une discussion ouverte avec les administrateurs de l’université catholique, à propos des difficultés des étudiants face à l’apprentissage en ligne, toujours en vigueur à cause de la pandémie. Cette semaine, le groupe One Big Strike, l’une des organisations étudiantes de l’université Ateneo de Manille, a appelé le président de l’université, le père Roberto Yap sj, et la vice-présidente Maria Luz Vilches, à prendre part à un forum ouvert à tous les étudiants concernés. Dans une lettre ouverte, le groupe a appelé l’administration de l’établissement à prendre part aux débats de toute urgence, afin de permettre la tenue d’échanges libres et ouverts concernant les épreuves auxquelles les étudiants sont confrontés actuellement, et ce avant le début de prochain semestre. Une première rencontre a déjà évalué les difficultés liées aux études à distance, qui sont remontées après le premier semestre. « Tout le monde est confronté aux cours en ligne et les nombreux problèmes qu’ils suscitent, dont le manque d’interaction entre les étudiants d’une même classe et les conséquences sur la santé mentale », ont signalé les signataires de la lettre ouverte.

La pandémie brouille la frontière entre études et vie privée

Le groupe a également évoqué les problèmes de connexion à Internet pour certains étudiants, à cause de pannes de courant et de connexions faibles. Les étudiants ont également signalé « l’érosion des frontières » entre le travail, les études et la vie privée, et l’aggravation des tensions sociales aux Philippines. « Durant la pandémie, certains étudiants peinent à jongler entre leurs études, leur travail alimentaire et leurs familles », signalent les étudiants. Selon eux, certains étudiants, dont les logements ont été détruits par les typhons qui ont frappé le pays récemment, ont dû se déplacer fréquemment pour trouver une connexion fiable. Le groupe étudiant a également signalé que leurs inquiétudes ne sont pas propres à leur université, mais qu’elles concernent l’ensemble du pays.

« Nous continuerons de poser les questions qui remontent, d’autant plus que ces problèmes ne sont pas spécifiques à Ateneo. Ces difficultés existent bien au-delà du cadre de l’université. Que manque-t-il et de quoi avons-nous besoin ? Combien de sacrifices pourrons-nous encore accepter ? » ont-ils demandé. De son côté, Greg Alajanes, un étudiant de l’université des Philippines a remercié l’initiative du groupe étudiant d’Ateneo pour « avoir eu le courage de prendre la parole et d’évoquer les difficultés des étudiants durant la pandémie ». « Ce sont des problèmes que les responsables des universités doivent prendre en compte. La surcharge de travail en fait partie », assure-t-il, en soulignant que les enseignants qui organisent les cours en ligne doivent être réalistes dans leurs attentes concernant les étudiants. « Je pense que les étudiants d’Ataneo essaient aussi d’appeler les professeurs à se montrer raisonnables face à cette situation. »

(Avec Ucanews, Manille)


CRÉDITS

Ateneo de Manila University