Eglises d'Asie

Mgr Gerry Santos cherche à sensibiliser les fidèles philippins sur les chrétiens en détresse

Publié le 13/09/2022




Le 11 septembre, Mgr Gerry Santos, vice-secrétaire général de la Commission des affaires extérieures de la Conférence épiscopale philippine (CBCP) et membre du conseil d’administration de l’AED Philippines, a suggéré de fonder et développer des antennes locales de la fondation pontificale afin de permettre aux paroissiens de « mieux comprendre les souffrances de leurs frères et sœurs dans le besoin ». « Les persécutions ont de multiples facettes selon les pays et souvent même au sein de chaque communauté », a-t-il confié.

Mgr Socrates Villegas, archevêque de Lingayen-Dagupan et ancien président de la Conférence épiscopale philippine, lors lancement de l’AED à Manille en 2016.

Mgr Gerry Santos, vice-secrétaire général de la Commission des affaires extérieures de la Conférence épiscopale philippine (CBCP) et membre du conseil d’administration de l’AED (Aide à l’Église en Détresse) Philippines, a appelé à développer les activités de la fondation catholique dans tous les diocèses du pays, afin de mieux soutenir les chrétiens persécutés à travers le monde.

Selon Mgr Santos, le fait de créer de nouvelles agences locales pour l’organisation permettrait de mieux sensibiliser les communautés locales sur les souffrances des chrétiens d’aujourd’hui, a-t-il insisté dans un communiqué publié le 11 septembre. « Il faut le reconnaître, les persécutions et les souffrances ont de multiples facettes selon les pays et souvent même au sein de chaque communauté. En ayant un bureau local, les paroissiens peuvent mieux comprendre les souffrances de leurs frères et sœurs dans le besoin », a-t-il confié.

Il a ajouté que les gens devraient avoir une vision des choses plus localisée et contextualisée pour pouvoir bien prendre conscience des péchés structurels et collectifs. « Quand on parle de péché, nous pouvons avoir des perspectives très limitées. On le définit comme ce que nous pouvons dire à un prêtre au confessionnal, comme le fait de mentir, voler… Mais nous n’avons pas conscience que les péchés peuvent aussi être structurels et que nous contribuons parfois à des péchés collectifs qui entraînent la persécution de nos frères chrétiens », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes appelés à identifier et aider les chrétiens persécutés »

« Nous voyons l’injustice de nos frères et sœurs via les rapports [publiés par la fondation catholique] et parfois, nous la laissons identifier les projets pour nous. Mais dans notre ministère, nous voulons que les gens eux-mêmes puissent identifier les causes des souffrances dans leur communauté et qu’ils contribuent à les résoudre. » Mgr Santos a ajouté qu’« il ne s’agit pas d’une fondation caritative étrangère qui demande notre aide, mais c’est nous, qui sommes les yeux et les mains du Saint-Père dans nos propres communautés, qui sommes appelés à identifier et aider les chrétiens persécutés ».

Carol Mercado, une volontaire de l’AED Philippines basée à Manille, explique qu’ils ne reçoivent pas d’aide du gouvernement afin d’éviter tout conflit d’intérêts. « Nous sommes très prudents. Nous ne recevons pas de financement public ni d’aide du gouvernement. Nos fonds sont issus de la générosité des gens eux-mêmes. C’est pourquoi le fait de concentrer nos efforts localement peut inciter les bienfaiteurs à se tourner vers ceux qui sont pauvres au sein de leur communauté », confie-t-elle. « Nous espérons aussi augmenter les dons parce qu’ainsi, nous rapprochons les persécutions et les souffrances du cœur des gens. »

Aux Philippines, la fondation de droit pontifical a notamment financé la réhabilitation de plusieurs communautés dans la région de Mindanao, dans le sud de l’archipel, en fournissant des aides alimentaires et médicales durant la pandémie de Covid-19, en 2020. L’année précédente, l’organisation caritative a collaboré avec Caritas afin de participer à la construction de logements pour les victimes d’un séisme, en fournissant des matériaux.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Angie de Silva / Ucanews