Eglises d'Asie

Mgr Mylo Vergara assure que le processus synodal progresse aux Philippines

Publié le 22/02/2022




Selon Mgr Mylo Vergara, évêque de Pasig (en périphérie de Manille) et vice-président de la Conférence épiscopale des Philippines, tous les diocèses de l’archipel prennent part au processus synodal, avec des référents et des équipes de coordination nommés au niveau diocésain et local. L’évêque reconnaît cependant que l’Église locale a été doublement affectée par le contexte sanitaire et par le passage du typhon Rai (qui a frappé Mindanao et les Visayas en décembre).

Mgr Mylo Vergara, évêque de Pasig, avec des détenus dans une prison municipale, en 2021 durant les consultations pré-synodales.

Aux Philippines, le processus synodal n’est plus seulement une assemblée d’évêques mais une aventure incluant tous les fidèles et toutes les Églises locales, qui ont un rôle essentiel à jouer, selon Mgr Mylo Vergara. L’évêque de Pasig, qui est également vice-président de la Conférence épiscopale des Philippines (CBCP), estime que tous les diocèses de l’archipel ont déjà nommé des référents au niveau diocésain et des équipes de coordination au niveau local.

La crise sanitaire a compliqué le processus pré-synodal, alors que les confinements localisés et les restrictions maintenues sur les déplacements ont ralenti les consultations physiques et les efforts diocésains nécessaires « afin d’atteindre d’autres groupes qui ont besoin d’être entendus et écoutés », confie Mgr Vergara. Il ajoute que l’Église locale a dû également traverser une autre épreuve avec le passage du typhon Rai, qui a dévasté des zones entières de Mindanao et des Visayas, en décembre dernier.

Dans son diocèse, Mgr Vergara explique que la phase diocésaine, fondamentale pour l’ensemble du processus synodal, a été menée par l’équipe diocésaine qui a « organisé une série de parcours et de modules de formation, et une mise à jour des processus de consultation des prêtres, des religieux, des acteurs paroissiaux et représentants de secteurs, afin d’améliorer les consultations diocésaines dans les paroisses, dans les écoles et autres secteurs ».

« Un moment crucial de la vie de l’Église »

L’évêque assure que c’est vrai également dans les autres diocèses. La consultation pré-synodale a permis la participation active de 84 évêques et archevêques, ainsi que de près de 10 000 prêtres et 1 000 religieuses, qui ont supervisé l’ensemble du processus sur le terrain. Ils ont ainsi couvert 69 diocèses et 16 provinces ecclésiastiques, cinq prélatures et sept vicariats apostoliques, ainsi que l’ordinariat militaire. Cependant, bien qu’une « majorité de prêtres du diocèse participent activement au processus », Mgr Vergara confie que quelques ministres ordonnés, au niveau paroissial, sont peu conciliants et ne participent pas « à cause de problèmes d’autorité ».

À l’échelle mondiale, la phase diocésaine du processus synodal a commencée le 10 octobre 2021, et la consolidation et l’analyse de tous les rapports diocésains sont prévues entre mars et août 2022. Le Secrétariat général du synode, ce mois-ci à Rome, a annoncé que presque 98 % de l’ensemble des Conférences épiscopales ont nommé une personne ou une équipe dédiée pour mettre en œuvre le processus synodal.

« Beaucoup de fidèles ont perçu ce processus comme un moment crucial de la vie de l’Église, comme un temps d’apprentissage, et comme une opportunité de conversion et de renouveau de la vie ecclésiale », a souligné le Secrétariat. « Il y a de plus en plus de prise de conscience, sur le fait que le synode est une expérience de conversion à laquelle tous les baptisés sont appelés, et que c’est long processus qui se prolongera bien au-delà de 2023 », a souligné une déclaration du Vatican.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Diocèse de Pasig / Ucanews