Eglises d'Asie – Philippines
Mindanao attire des milliers de pèlerins durant la semaine sainte
Publié le 18/04/2019
Durant les célébrations de la semaine sainte, près d’un demi-million de personnes étaient attendues dans les divers sites de pèlerinage de la province philippine du Misamis oriental, à Mindanao dans le sud du pays. Selon Jeffrey Saclot, qui travaille dans le tourisme dans la ville d’El Salvador, de nombreux autres pèlerins et touristes sont encore attendus au sanctuaire de la Divine Miséricorde, au village d’Ulaliman. Le sanctuaire est l’un des plus connus et visités du pays. L’an dernier, plus de 200 000 personnes sont venues prier au sanctuaire, devant la statue du Christ de quinze mètres de haut, l’édifice le plus imposant des collines de la Divine Miséricorde, qui surplombent la baie de Macajalar, le long de la côte nord de Mindanao. Non loin de là, à Binuangan, les pèlerins sont également nombreux à visiter l’église Notre-Dame de Lourdes et sa piscine, à l’image des piscines de Lourdes. Dans la ville de Medina, sur la côte un peu plus à l’est, une scène de rue annuelle, appelée Hinuklog, représente la Passion de Jésus, et attire beaucoup de monde le jeudi et le vendredi saint. Sur l’île de Camiguin, au large de Mindanao, le rituel du Panaad invite les pèlerins et les touristes à parcourir à pied la route de 64 kilomètres qui longe la côte de l’île. Timoteo Pacleb, chef régional de la police philippine, a ordonné le déploiement de policiers sur plusieurs sites religieux afin d’assurer la tranquillité des pèlerins et la sécurité des célébrations durant la semaine sainte. La police nationale philippine a ainsi annoncé le déploiement de 91 000 policiers à travers le pays pour l’occasion.
De son côté, l’organisation EcoWaste Coalition, engagée dans la protection de l’environnement, a rappelé aux catholiques l’objectif du « zéro déchets » durant la semaine sainte, estimant que c’est le moment idéal pour réfléchir au gaspillage. Le groupe a appelé les Philipins à renoncer aux mauvaises habitudes qui détruisent l’écosystème et les communautés locales. Le père Aris Siso a également invité les fidèles à approfondir la façon dont ils vivent les rituels qui accompagnent la semaine sainte. « Il faut donner du sens à nos sacrifices », a déclaré le prêtre lors d’une interview télévisée. « Si cela se trouve, vous n’êtes pas vraiment en train de prier et vous ne le faites pas pour le Seigneur, vous le faites pour vous-mêmes », a-t-il confié, en insistant sur l’importance de la prière, du jeûne et de l’aumône, « les trois piliers du carême ». « Sans la prière, nos sacrifices ne veulent rien dire… C’est important de jeûner, d’être tempérant, de faire des sacrifices, mais nous devons prier sans cesse. Et notre prière et nos sacrifices doivent se refléter dans notre aumône, quand nous tendons la main à nos frères et sœurs dans le besoin », a poursuivi le prêtre. Durant la semaine sainte, une grande partie des Philippins retournent passer les vacances avec leur famille, ou organisent des séjours ou des week-ends, souvent le long des plages.
(Avec Ucanews, Cagayan de Oro)
CRÉDITS
Jigger J. Jerusalem / Ucanews