Eglises d'Asie

Narendra Modi salue la canonisation prochaine de sœur Marie Thérèse Chiramel

Publié le 02/10/2019




Lundi 30 septembre, le Premier ministre indien, Narendra Modi, s’est réjoui, durant son allocution radiophonique mensuelle « Mann Ki Baat » (« Voix du cœur »), de la canonisation de la religieuse indienne Marie Thérèse Chiramel Mankidyan (1876-1926), qui sera célébrée le 13 octobre à Rome. Narendra Modi a déclaré que c’était « une source de fierté pour tous les Indiens ». Sœur Marie Thérèse Chiramel est fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Thrissur. Sœur Lissy, membre de la congrégation, confie que les religieuses sont « reconnaissantes des propos du Premier ministre à propos de notre fondatrice. Nous sommes très heureuses ».

Sœur Marie Thérèse Chiramel, qui sera canonisée le 13 octobre au Vatican par le pape François, est née au Kerala dans une famille d’origine noble. C’était une mystique qui a vécu une vie de prière, de jeûne et de pénitence. Elle est reconnue pour ses œuvres de charité, en particulier pour son amour envers les plus pauvres d’entre les pauvres. Pour cette raison, beaucoup voient en elle une forte ressemblance avec sainte Teresa de Calcutta. Sœur Marie Thérèse Chiramel a été déclarée vénérable le 28 juin 1999, et elle a été béatifiée le 9 avril 2000 par saint Jean-Paul II. Née à Puthenchira (Kerala) le 26 avril 1876, la bienheureuse est morte à Kuzhikkattussery, également au Kerala, le 8 juin 1926. Le 12 février dernier, le pape François a autorisé la Congrégation pour la cause des saints à promulguer le décret reconnaissant le miracle qui lui est attribué, ouvrant la voie vers sa canonisation. Sœur Lissy déclare que plus de trois cents religieuses de la congrégation se rendront à Rome pour la canonisation. La plupart d’entre elles viennent du Kerala, mais beaucoup d’autres seront là de différents couvents à travers le pays, confie la religieuse. Avec Marie Thérèse Chiramel, le pape François canonisera également quatre autres bienheureux dont le cardinal John Henry Newman, l’un des plus grands penseurs anglais du XIXe siècle, un pasteur anglais converti au catholicisme. La réaction positive du chef du gouvernement indien est vue comme un signe d’ouverture envers la communauté chrétienne. Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir, les violences contre la minorité chrétienne ont augmenté. Selon l’association Persecution Relief, qui contrôle les cas d’agressions et de harcèlement, 477 cas de violence ont été enregistrés en 2018, au cours desquels dix églises ont été brûlées et 97 attaquées. L’État le plus touché par les persécutions est l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, avec 129 cas de violences enregistrés. Le ministre en chef de l’Uttar Pradesh est le moine extrémiste hindou Yogi Adityanath, du Bharatiya Janata Party, le même parti que le Premier ministre.

(Avec Asianews, Mumbai)


CRÉDITS

catholicsaints.info