Eglises d'Asie

Nouvelle rencontre entre Trump et Moon Jae-in, dans l’espoir de relancer les pourparlers

Publié le 02/04/2019




Séoul a annoncé la tenue, le 11 avril à Washington, d’une 7e rencontre entre le président sud-coréen et Donald Trump. Le gouvernement de Moon Jae-in veut poursuivre son rôle de médiateur suite à l’échec du sommet de Hanoï, dans l’espoir d’une première visite du leader nord-coréen à Séoul, d’améliorer les relations transfrontalières et de donner un nouveau souffle au processus de dénucléarisation. Le NIS, le service de renseignement sud-coréen, a en effet déclaré que la restauration de la base de lancement de Dongchang-ri était presque achevée. Le site avait été en partie démantelé suite au sommet de Singapour entre Trump et Kim Jong-un. Pour certains, l’annonce risque d’être lourde de conséquences pour le processus de paix.

La Corée du Sud va tenter d’organiser la première visite du leader nord-coréen à Séoul, pour un sommet avec le président Moon Jae-in, dans le but d’améliorer les relations transfrontalières et de donner un nouveau souffle au processus de dénucléarisation. Malgré l’échec du sommet de Hanoï entre les États-Unis et la Corée du Nord, la Corée du Sud n’a pas arrêté son rôle de médiateur entre les deux pays. Séoul a annoncé la tenue, le 11 avril à Washington, d’une septième rencontre entre le président sud-coréen et Donald Trump. Par ailleurs, des rapports du NIS (National Intelligence Service), le service de renseignement sud-coréen, affirment que la restauration de la base de lancement de fusées longue portée de Dongchang-ri, sur le site de Sohae au nord-ouest de la Corée du Nord, serait presque achevée. L’année dernière, Séoul avait annoncé un plan sur cinq ans dans le but d’une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne, afin de favoriser une paix durable et une relation de confiance avec Pyongyang.

En plus d’une visite possible de Kim Jong-un à Séoul, le ministère sud-coréen de l’Unification a annoncé, le 29 mars, que ses équipes s’attelaient à l’organisation de rencontres intercoréennes régulières, une condition indispensable à la résolution des conflits entre les deux pays. Outre ses efforts diplomatiques, Séoul prévoit également de soutenir des projets de coopération tels que le site industriel de Kaesong et le complexe hôtelier du mont Kumgang, tous deux situés en Corée du Nord à proximité de la frontière intercoréenne. Séoul souhaite relancer ces deux initiatives, dans l’espoir d’encourager Pyongyang à reprendre les négociations. Washington y est opposé, dans la crainte d’affaiblir les sanctions économiques contre la Corée du Nord alors que les négociations sur la dénucléarisation ont peu progressé. Le ministère de l’Unification s’est voulu rassurant. L’avenir des deux projets de coopération dépend d’une « consultation étroite » avec la communauté internationale.

Sur le plan humanitaire, le gouvernement sud-coréen prépare l’organisation de séances de retrouvailles entre les membres de familles séparées depuis la guerre de Corée (1950-1953). Le ministère de l’Unification a également annoncé que cette année, près de mille familles pourraient s’échanger des messages vidéo. Selon certains analystes, le dernier rapport du NIS (National Intelligence Service), le service de renseignement sud-coréen, affirmant l’achèvement de la restauration de la base de lancement de Dongchang-ri, aura de lourdes conséquences sur le processus de paix. Dans sa dernière déclaration au parlement, le NIS a affirmé que Pyongyang avait commencé les travaux en février, avant le sommet de Hanoï. Suite aux accords signés lors du sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un, la Corée du Nord avait démantelé une partie du site. Dernièrement, le NIS a également confié que le régime de Pyongyang semblait maintenir son usine d’enrichissement de l’uranium de Yongbyon à « un niveau normal », après avoir pourtant suspendu le réacteur nucléaire de cinq mégawatts de Yongbyon fin 2018.

(Avec Asianews)

Crédit : Republic of Korea / CC BY-SA 2.0