Orissa : un village chrétien déplacé par un glissement de terrain à Kandhamal

Une centaine de familles du district de Kandhamal est réfugiée dans une école locale depuis une dizaine de jours à cause d’un glissement de terrain.

Début octobre, dans le district de Kandhamal, où se sont déroulées les violences antichrétiennes de 2008 dans l’État d’Orissa, dans l’est de l’Inde, un glissement de terrain causé par de fortes pluies a causé d’importants dégâts au village de Kumbaripadar, où vit une communauté chrétienne. La catastrophe a eu lieu le 5 octobre. Depuis, les habitants se sont réfugiés dans une école publique locale, transformée en camp provisoire.

Ces derniers jours, le père Madan Singh, directeur du centre social Jana Vikas dans le district de Kandhamal, a rendu visite aux réfugiés afin d’apporter un soutien moral et psychologique à cette communauté. « Toute les 101 familles du village ont été déplacées, dont 56 sont des familles catholiques. Les habitants sont actuellement logés au lycée Tamangi, à un demi-kilomètre du village affecté », explique-t-il.

Une enquête géologique prévue par les autorités du district

« Les administrateurs du district prennent en charge la nourriture et les besoins médicaux. Mais les gens craignent de retourner chez eux. Les géologues ne sont pas encore allés au village pour contrôler la stabilité du sol ; les autorités ont promis de mener l’enquête pour que les gens y voient plus clair », poursuit le père Singh. Le prêtre précise que l’éducation des élèves de la région est affectée par la situation. « De plus, il pleut toujours tous les jours et leur abri temporaire devient problématique. Les gens ont demandé à pouvoir être déplacés dans un autre lieu à proximité », ajoute-t-il.

Les besoins sont nombreux pour la communauté : savon, huile, bougies, moustiquaires, couvertures, draps, produits d’hygiène… « Toutes les ONG du district de Kandhamal ont collecté des fonds et les ont envoyés aux autorités pour couvrir les frais nécessaires. Et au centre Jana Vikas, nous avons également contribué à l’opération. Mais plus important, nous nous sommes rendus personnellement sur place pour les soutenir et les réconforter. »

(Avec Asianews)