Osaka : les dirigeants du G20 appelés à lutter contre la pollution plastique
Publié le 29/06/2019
À l’occasion du sommet du G20 d’Osaka, organisé les 28 et 29 juin, une coalition d’organisations internationales militant pour la protection de l’environnement a appelé les dirigeants des nations du G20 à redoubler d’efforts contre la pollution plastique. Un enjeu essentiel pour le Japon, deuxième plus grand consommateur de plastique après les Etats-Unis. Pour les militants, les dirigeants ne doivent pas se concentrer seulement sur les déchets plastiques et marins mais surtout sur leur cause principale, la surproduction et la consommation accélérée de produits plastiques, à commencer par les emballages à usage unique.
Une coalition internationale d’ONG environnementales a appelé les dirigeants rassemblés à Osaka, à l’occasion du sommet du G20 organisé du 28 au 29 juin, à s’engager contre la crise de la pollution plastique, en luttant contre la surproduction au lieu de se concentrer seulement sur les déchets. Plus tôt en juin, les ministres de l’Environnement du G20, qui se sont également réunis au Japon à Karuizawa, ont lancé une initiative volontaire afin de partager les meilleures pratiques et d’établir des normes afin d’accélérer la lutte contre les déchets plastiques en mer. Cependant, l’initiative, qui a surtout été lancée dans le cadre du Plan d’action du G20 contre les déchets en milieu marin – adopté par le sommet du G20 de Hambourg en 2017 –, n’est pas parvenue à fixer des critères clairs ou un échéancier. Ainsi, le G20 se concentre surtout sur les déchets plastiques et marins, plutôt que sur l’accélération de la production et de la consommation de plastique, ou sur les conséquences de cette accélération sur l’écosystème. « En tant que deuxième plus grand consommateur de plastique dans le monde, le Japon doit montrer l’exemple en réduisant la consommation et la production de plastique, surtout concernant les plastiques à usage unique », demande Beau Baconguis, militant du réseau GAIA (Global alliance for incinerator alternatives) et coordinateur du mouvement international #breakfreefromplastic (#Libéronsnousduplastique) pour l’Asie et le Pacifique. Beau Baconguis affirme également que l’initiative proposée sur les déchets marins ne répond pas à la cause principale du problème, à savoir la surproduction de plastique. Le militant ajoute que parce que les produits plastiques polluent tout au long de leur cycle de vie – de l’extraction pétrolière à la production jusqu’à l’élimination des déchets –, « cette question ne porte pas seulement sur les déchets marins ». « C’est davantage un problème de surproduction », insiste-t-il, ajoutant que le Japon et les autres nations du G20 doivent faire face au problème « d’une façon holistique ».
Le Japon a récemment annoncé une réserve de 18,6 millions de dollars afin de financer l’incinération des déchets dans les pays du sud-est asiatique. Grâce à des partenariats publics et privés, des usines de traitement et de valorisation énergétique des déchets (UVETD) seront construites en Indonésie, aux Philippines et au Vietnam. Mais pour Sirine Rached, également militante du réseau GAIA, l’incinération « menace directement la réduction des déchets, leur réutilisation et leur recyclage », l’incinération du plastique ne faisant qu’aggraver les changements climatiques et la pollution toxique. « Si le Japon et les pays du G20 veulent s’attaquer sérieusement à la crise de la pollution plastique et à l’urgence climatique, ils doivent mettre fin à ces technologies dépassées et cesser de pousser les autres pays à les adopter », insiste Sirine Rached. « Il est tant que le G20 mette un frein à l’extraction pétrolière et aux industries pétrochimiques, en commençant par l’interdiction générale des plastiques à usage unique. » En 2018, un rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement identifiait le Japon comme le deuxième plus grand consommateur d’emballages plastiques à usage unique – derrière les États-Unis. Les pays du G20 fournissent à eux seuls la moitié de la production mondiale de plastique. Après le refus de la Chine, en 2018, d’importer les déchets plastiques sur son territoire, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est ont été ciblés à leur tour. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui accueille le sommet d’Osaka, a déjà confié son intention de se concentrer sur le problème lors du G20 et au travers des politiques intérieures japonaises.
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