Eglises d'Asie

Plusieurs groupes catholiques sud-coréens participent à un « pèlerinage » écologique de 40 jours

Publié le 11/05/2022




Le 30 avril à Séoul, plusieurs milliers de Sud-Coréens ont pris part à un festival culturel à Jongno, dans la capitale, organisé à l’issue d’une tournée de quarante jours baptisée « Spring Wind Pilgrimage ». Cette tournée a été lancée afin de sensibiliser les populations locales sur les questions environnementales et sur des projets de développements considérés comme « nuisibles ». Plusieurs groupes catholiques ont participé au « pèlerinage environnemental », parti de Jeju le 15 mars.

Plusieurs milliers de Sud-Coréens ont participé à un programme culturel à Séoul, le 30 avril, à l’issue d’une tournée environnementale de 40 jours.

Plusieurs groupes catholiques sud-coréens ont rejoint plusieurs dizaines d’organisations locales à l’occasion d’une tournée de quarante jours à travers le pays, afin de sensibiliser la population coréenne sur l’environnement et sur des projets de développements considérés comme nuisibles. La tournée, appelée « Spring Wind Pilgrimage », a rassemblé plus de 80 organisations, et pris fin le 30 avril à Jongno (Séoul), avec un festival culturel en présence de plusieurs milliers de participants, selon le Catholic Times of Korea.

Le festival a débuté avec une visite du Mémorial de la Guerre de Corée dans le quartier de Yongsan-gu, à Séoul, le 30 avril au matin. L’après-midi, plusieurs performances musicales, artistiques et culturelles ont été organisées afin de sensibiliser sur différentes questions environnementales. Le Gangjeong Peace Choir, un groupe choral parrainé par l’Église locale, a également chanté durant le programme. Des militants et pèlerins ayant participé à la tournée ont ainsi pu se saluer à l’issue de ce « pèlerinage environnemental ».

Le père Moon Jeong-hyeon, prêtre du diocèse de Jeonju (dans la province de Jeolla du Nord, à près de 200 km au sud de Séoul), confie avoir participé à l’initiative ; il est parti de l’île de Jeju, dans le sud du pays, le 15 mars dernier, pour arriver jusqu’à Séoul afin d’évoquer les souffrances des populations les plus affectées par la destruction et la pollution de l’environnement. « Nous devons travailler ensemble pour mettre fin à ces souffrances causées par les dégâts environnementaux », explique-t-il.

« Mettre fin aux souffrances causées par les dégâts environnementaux »

Augustine Park Grim, un représentant d’une organisation pour la protection du Parc national de Seoraksan, exprime de son côté des inquiétudes vis-à-vis d’une décision du gouvernement, à propos de la construction d’un téléphérique à Seoraksan, une réserve naturelle et destination touristique reconnue. Le Parc national s’étend dans le centre-est de la péninsule coréenne, au nord de la Corée du Sud. Il regroupe une trentaine de pics et culmine à 1 708 m d’altitude avec le sommet de Daecheongbong (troisième plus haute montagne du pays). Il a été désigné comme réserve naturelle en 1982 et il est proposé comme site du patrimoine mondial de l’Unesco.

Sung Won-ki, coprésident d’un comité opposé à la construction d’une centrale à charbon à Samcheok (une ville de la province du Gangwon, dans l’est du pays), a déploré que les autorités soient allées jusqu’au bout du projet. « D’autres pays réduisent les centrales thermiques à charbon, mais ici ils en construisent à Samcheok », a-t-il regretté. Plusieurs organisations environnementales et catholiques ont demandé au gouvernement de cesser la construction de la centrale à Samcheok, une ville balnéaire connue pour son dynamisme culturel, éducatif et touristique. Les participants à l’initiative ont également appelé à assurer l’égalité au travail, alors que la tournée de quarante jours prenait fin la veiller du 1er mai.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic Times of Korea / Ucanews