Eglises d'Asie

Séoul : le cardinal Yeom rencontre un groupe de jeunes birmans en exprimant sa solidarité

Publié le 26/03/2021




Le 18 mars, le cardinal Yeom, archevêque de Séoul, a rencontré un groupe d’étudiants birmans vivant en Corée du Sud, en exprimant une nouvelle fois sa solidarité avec le mouvement pro-démocratie. Le 16 mars, il avait envoyé une lettre au cardinal Bo en soutenant ceux qui subissent des violences et en promettant une aide d’urgence. Le cardinal coréen a cité des paroles du pape lors de la rencontre interreligieuse du 6 mars dans la plaine irakienne d’Ur : « La paix n’exige ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des sœurs qui, malgré les incompréhensions et les blessures du passé, cheminent du conflit à l’unité. »

Le cardinal Yeom, le 18 mars à Séoul, lors d’une rencontre organisée avec des étudiants birmans pour leur témoigner sa solidarité avec le mouvement pro-démocratie.

Le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, a récemment rencontré un groupe de citoyens birmans vivant en Corée du Sud, afin de leur exprimer sa solidarité avec les tentatives de restaurer la démocratie et de mettre fin au régime militaire dans leur pays. Selon un communiqué de presse officiel, le cardinal Yeom a rencontré plusieurs travailleurs et étudiants birmans le 18 mars à Séoul, en déclarant officiellement le soutien de l’Église coréenne au mouvement pro-démocratie. L’archevêque les a écoutés décrire la situation en Birmanie, et il leur a promis qu’il était prêt à considérer toutes les options possibles pour tenter de venir en aide à leur peuple, dans leur lutte pour la fin de la dictature militaire du général Min Aung Hlaing. « Je serai aux côtés du peuple birman jusqu’à ce qu’il parvienne au retour de la vraie démocratie », a-t-il souligné durant la rencontre. L’un des étudiants présents a donné un témoignage poignant de la situation actuelle en Birmanie, en affirmant que la réalité est encore pire que ce qui est rapporté dans les médias. La junte militaire a notamment coupé l’accès à Internet et elle a déployé des troupes dans tout le pays dans le but de réprimer les manifestants. « Depuis que la junte a déclaré la loi martiale à Hlaing Tharyar et dans d’autres districts de Rangoun, ils n’avertissent plus les manifestants avant de commencer à tirer. Malgré l’escalade des violences des militaires, nous, le peuple de Birmanie, considérons le mouvement pro-démocratie comme la dernière chance que nous ayons pour restaurer la démocratie pour notre génération », a poursuivi l’étudiant birman, qui a préféré rester anonyme.

Le second geste de solidarité de l’Église coréenne

Pour un autre étudiant présent, « la situation actuelle en Birmanie n’est pas qu’une affaire intérieure, mais une question mondiale qui mérite l’attention immédiate et le soutien de la communauté internationale ». « C’est pour cela que je suis ici aujourd’hui, en tant que citoyen birman, pour faire connaître au monde cette situation et pour vous demander de soutenir la résistance en Birmanie », a-t-il poursuivi. Le cardinal Yeom a répondu en assurant de toute sa sympathie pour le peuple birman, et en évoquant des défis et des problèmes similaires dans l’histoire récente coréenne. Il a conclu la rencontre avec des paroles d’encouragement, en reprenant les mots du pape François lors d’une cérémonie interreligieuse organisée le 6 mars dernier dans la plaine irakienne d’Ur : « La paix n’exige ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des sœurs qui, malgré les incompréhensions et les blessures du passé, cheminent du conflit à l’unité. » C’est le second geste de solidarité envoyé ces dernières semaines par l’Église sud-coréenne envers le mouvement de résistance civile en Birmanie. Le 16 mars, le cardinal Yeom avait envoyé une lettre au cardinal Charles Maung Bo et à la Conférence épiscopale birmane, en exprimant sa sympathie pour ceux qui subissent les violences dans le pays, et en promettant une aide d’urgence de 50 000 dollars US (envoyée par l’intermédiaire de Mgr Paul Tschang In-nam, le nonce apostolique en Birmanie, d’origine coréenne). La Conférence épiscopale de Corée (CBCK) a également dénoncé les violences en Birmanie et exprimé sa solidarité avec les aspirations du peuple birman.

(Avec Ucanews, Séoul)


CRÉDITS

Seoul Archdiocese