Eglises d'Asie

Séoul : l’Église catholique sud-coréenne ouvre une clinique gratuite pour les sans-abri

Publié le 29/06/2021




Le 13 juin, cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, a béni une nouvelle clinique gratuite ouverte aux sans-abri de la capitale sud-coréenne, sur le site de la cathédrale de Myeongdong. En janvier, l’Église locale avait également lancé une soupe populaire pour soutenir les personnes en difficulté face à la crise sanitaire. La clinique a été lancée aux côtés du mouvement catholique OBOS (One Body One Spirit), grâce à l’investissement de soignants bénévoles (médecins, infirmières et étudiants en médecine) et de volontaires catholiques.

Le 13 juin, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, bénit une nouvelle clinique gratuite ouverte aux sans-abri.

L’archidiocèse de Séoul, en Corée du Sud, a développé ses services caritatifs auprès des communautés les plus démunies de la capitale afin d’offrir des soins médicaux gratuits en plus des aides alimentaires. Le 13 juin, l’Église locale a inauguré la clinique Raphael Nanum, spécialement ouverte aux sans-abri de Séoul, aux côtés de la soupe populaire lancée par la cathédrale de Myeongdong (cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception). La nouvelle clinique fait partie d’un projet créé en collaboration avec le mouvement OBOS (One Body One Spirit), une organisation catholique. Le groupe, inspiré par le Congrès eucharistique international de Séoul de 1989 et par la doctrine sociale de l’Église, travaille en faveur d’un monde de paix dans l’esprit du sacrement eucharistique. En janvier dernier, la soupe populaire de Myeongdong Babjib avait été lancée par OBOS et l’archidiocèse de Séoul afin de fournir des colis alimentaires à plus de 1 400 personnes tous les mercredis, vendredis et dimanches, avec le soutien de la branche Energie et Chimie du SK Group, un des plus grands chaebols (conglomérats) sud-coréens. Depuis le mois de mai, la soupe populaire de Myeongdong a également servi des repas gratuits au lieu des colis alimentaires. En moyenne, 500 à 600 personnes sans-abri y ont recours trois fois par semaine.

11 000 sans-abri en Corée du Sud en 2017

La clinique gratuite est gérée par des soignants bénévoles (médecins, infirmières et étudiants en médecine), ainsi que par des volontaires catholiques. Le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, a béni la nouvelle clinique lors de son inauguration. « Accueillons et embrassons nos voisins sans-abri comme des anges du Seigneur. Je veux remercier chaleureusement chacun et chacune d’entre vous pour avoir donné de votre temps et de votre énergie pour ce travail inestimable. Et je demande au Seigneur de venir dans votre vie et de vous offrir sa grâce. » L’idée de la clinique spéciale a été lancée alors que beaucoup d’hôpitaux n’ont plus les moyens d’accueillir les sans-abri gratuitement à cause de la pandémie, selon un communiqué de presse de l’archidiocèse de Séoul. Le projet est également parrainé par la fondation Raphael Nanum. Cette organisation médicale caritative cherche à combler les besoins médicaux des populations défavorisées, en Corée du Sud et à l’étranger, en offrant des examens de santé et une assistance médicale gratuite aux travailleurs migrants et aux pays en voie de développement.

Tous les samedis à Myeongdong, des médecins bénévoles sont disponibles pour des examens gratuits. Ils sont également prêts à aider les personnes en situation d’urgence à être transférées directement dans un centre médical. Le premier jour, la clinique a reçu 13 visiteurs. La fréquentation a rapidement augmenté avec près de 80 patients par jour. Teresa Curie Ahn, directrice de la fondation Raphael Nanum, assure que leur mission de soutien aux groupes marginalisés continue. « Nous ferons de notre mieux pour améliorer leur accès aux soins en allant à leur rencontre », souligne-t-elle. Malgré les progrès économiques fulgurants de la Corée du Sud, près de 16,7 % de la population, sur 51,71 millions d’habitants, vit sous le seuil de pauvreté, selon un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). L’organisation, qui se base sur des chiffres de 2019, classe la Corée du Sud au 5e rang sur 33 pays développés en termes de pauvreté relative. Près de la moitié des personnes âgées sud-coréennes vivent dans la pauvreté faute de revenus et d’épargne, explique l’ONG Borgen Project, une organisation qui lutte contre la faim mondiale et contre la pauvreté, qui estime qu’on comptait environ 11 000 sans-abri en Corée du Sud en 2017.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Archidiocèse de Séoul