Eglises d'Asie

Séoul : Mgr Chung sollicite le président Yoon sur la politique éducative nationale

Publié le 16/09/2022




Le 9 septembre dans la capitale sud-coréenne, Mgr Pierre Chung Soon-taek, archevêque de Séoul, et le président Yoon Seok-yeol se sont rencontrés dans les bureaux de l’archevêché lors d’une visite du nouveau président, élu le 10 mai dernier. Mgr Chung et le président Yoon ont notamment évoqué la politique éducative du pays, l’archevêque coréen ayant appelé à mettre en œuvre un consensus national alors que la nouvelle Commission nationale pour l’éducation doit formuler un Plan national éducatif pour les dix prochaines années.

Le 9 septembre, Mgr Pierre Chung, archevêque de Séoul, et le président sud-coréen Yoon Seok-yeol, se sont rencontrés dans les bureaux de l’archevêché.

Le 9 septembre dans les bureaux de l’archidiocèse de Séoul, lors d’une rencontre avec le président sud-coréen Yoon Seok-yeol, Mgr Pierre Chung Soon-taek, archevêque de Séoul, a appelé le président coréen à assurer un consensus national dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique éducative nationale. Selon le Catholic Times of Korea, la visite tombait le premier jour de Chuseok (fête des récoltes et de la pleine lune), l’une des plus importantes fêtes traditionnelles coréennes. À cette occasion, le président Yoon s’est également joint à des volontaires de la soupe populaire Myeongdong Bajib (de la cathédrale de Myeongdong), afin de cuisiner et servir des repas pour les pauvres et les sans-abri.

Durant la visite, Mgr Chung a confié qu’il est essentiel d’élaborer une politique éducative basée sur un consensus, en insistant pour que la Commission nationale pour l’éducation, créée récemment, assure l’égale représentation des différents acteurs. « L’éducation est une tradition multiséculaire du pays, donc il est important de déterminer quelle direction donner à notre philosophie éducative, en établissant un consensus national, quelles que soient les préférences politiques », a-t-il ajouté. Il a également souligné la nécessité, pour cela, de consulter des experts et des parents issus de toutes les classes sociales, afin de « créer un consensus national ».

La Corée a inauguré la Commission nationale pour l’éducation le 21 juillet afin de créer et appliquer un Plan national de développement éducatif pour les dix prochaines années. La commission devrait évaluer les niveaux et les contenus du programme scolaire national, solliciter et coordonner l’opinion publique sur la politique d’éducation, entre autres.

L’Église locale, acteur clé du système éducatif coréen

Mgr Chung et le président Yoon ont également évoqué les activités sociales de l’Église et du gouvernement dans le pays. « Nous avons accentué nos activités caritatives au cours des années 1960 et 1980, mais aujourd’hui, le gouvernement y participer également de manière systématique. C’est pourquoi nous passons parfois la main pour nous occuper de ceux qui sont le plus dans le besoin », a expliqué l’archevêque. De son côté, le président coréen s’est engagé à ce que « le gouvernement et le président soient toujours aux côtés des personnes dans le besoin ».

L’Église catholique en Corée du Sud est considérée comme un acteur clé du système éducatif du pays, alors qu’on compte plusieurs centaines d’établissements catholiques dont plusieurs universités très bien classées. En Corée du Sud, le taux d’alphabétisation des plus de 15 ans atteint 97,9 %, soit l’un des plus élevés au monde. C’est aussi l’un des pays où les examens d’entrée dans les universités les plus prestigieuses sont les plus durs et les plus compétitifs pour les futurs étudiants. Selon le ministère de l’Éducation, les parents Sud-Coréens dépensent près de 19 mille milliards de wons (environ 13,6 milliards d’euros) de cours supplémentaires pour préparer leurs enfants à ces examens – soit l’équivalent de près d’1,5 % du PIB national.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic News of Korea / Ucanews