Eglises d'Asie

Timor oriental : l’Église locale auprès des victimes des inondations

Publié le 17/05/2019




Les prêtres et religieuses de l’ordre franciscain au Timor Leste ont participé à la distribution d’une aide d’urgence aux victimes des inondations, suite à cinq jours de fortes pluies qui ont frappé le pays et qui aurait provoqué la mort de trois personnes, inondé de nombreux foyers et détruit les récoltes. Ces jours-ci, les chrétiens et le gouvernement devraient se joindre à leur intervention. Du 8 au 12 mai, des pluies torrentielles ont entraîné la crue de la rivière Au, entraînant l’inondation de centaines de maisons à Fatuberlui, dans le district de Manufahi, à environ 190 kilomètres au sud de Dili, la capitale.

Le curé de la paroisse de Fatuberlui, au sud de Dili, le père Bastian Gaguk confie que les inondations qui ont frappé le pays du 8 au 12 mai, qui ont touché des centaines de foyers, ont également endommagé un pont important qui traverse la rivière de La Maran, coupant les villageois de l’accès à la ville la plus proche. « Cela affecte sérieusement ces pauvres gens, qui sont fermiers pour la plupart », explique-t-il. Le père Gaguk ajoute que les pères franciscains et les religieuses de la congrégation des Sœurs de Saint François du martyr Saint-Georges ont distribué une tonne de riz, des nouilles, de l’huile de cuisson et des vêtements pour les enfants. Mais le prêtre précise que la population a encore besoin d’aide et il appelle les catholiques à se joindre aux aides d’urgence. « Des étudiants collectent du riz et d’autres dons », explique-t-il. Le prêtre s’inquiète d’éventuelles épidémies suite aux inondations. « Il est important d’être prudents pour empêcher que les gens ne tombent malades, surtout les enfants et les nouveau-nés », ajoute-t-il.

Manuel Sarmento, 62 ans, un responsable laïc de la communauté locale, confie que les inondations sont survenues de nuit, alors que les gens dormaient, et que beaucoup de villageois n’ont rien pu sauver. « Leurs cultures ont été inondées, ainsi que leurs bêtes. Les gens n’ont plus rien à eux », explique-t-il. Au 15 mai, seules 36 familles avaient reçu l’aide d’urgence de la part des autorités locales. Il s’agissait d’une aide frugale, chaque famille ayant reçu seulement 25 kg de riz, de l’huile, une bâche et des seaux, précise Manuel Sarmento. Ce dernier ajoute que la situation risque d’empirer, car les maisons sont pleines de boue. « Nous espérons que le gouvernement central interviendra », poursuit-il. Le 15 mai, le secrétaire d’État pour la protection civile, Alexandrino Araujo, a assuré que le gouvernement agissait pour intervenir auprès des victimes des inondations, en ajoutant que trois personnes sont mortes suite aux intempéries. L’une des victimes est morte suite à l’effondrement d’une maison dans le district de Viqueque, tandis que les deux autres ont été emportées par le courant dans les districts de Lautem et Manufahi.

(Avec Ucanews, Dili)


CRÉDITS

Father Bastian Gaguk