Eglises d'Asie

Typhon Noru : l’Église philippine lance un appel aux dons pour les personnes évacuées

Publié le 29/09/2022




Plusieurs groupes catholiques philippins, dont Caritas Manille, ont lancé un appel aux dons pour les victimes du typhon Noru, qui a frappé l’archipel le 25 septembre, en particulier au niveau des provinces de Quezon et de Bulacain, à environ 100 km au nord de Manille, avec des vents continus de 150 km/h et de fortes pluies. Les autorités locales ont signalé l’évacuation de 75 000 personnes et au moins six victimes à cause des intempéries.

Le typhon Noru est la tempête la plus violente à avoir frappé l’archipel cette année.

Des organisations catholiques philippines ont appelé à venir en aide à plusieurs milliers de victimes après le passage du typhon Noru, qui a causé au moins six morts et de nombreux dégâts. Le typhon considéré comme le plus puissant à avoir frappé l’archipel cette année, a atteint les côtes le 25 septembre selon les services philippins de météorologie. Il a frappé durement les provinces de Quezon et de Bulacain, à environ 100 km au nord de Manille.

La tempête, qui était accompagnée de vents continus de 150 km/h et de fortes pluies, a déraciné des arbres et inondé de vastes régions. Six secouristes seraient décédés dans les intempéries, dont cinq dans la province de Bulacain. Selon le gouvernement, près de 75 000 personnes ont été évacuées avant l’arrivée du typhon, et près de 52 000 sont toujours hébergées dans des centres d’urgence.

Le 26 septembre, Caritas a appelé la population à venir en aide aux victimes en offrant notamment du riz, des nouilles et de la nourriture en conserve, ainsi que des matériaux comme de la tôle, des clous et du bois pour construire des abris. Mgr Kolin Bagaforo, responsable national de Caritas, a lancé un appel spécial aux habitants de l’île de Poliliio, au nord où le typon a touché la côte. « Caritas Manille lance un appel aux dons pour venir en aide à nos frères et sœurs affectés par le super typhon Noru », a-t-il confié dans un communiqué.

L’évêque a ajouté que les catholiques peuvent faire différents dons correspondant à un colis alimentaire. « Où iront vos dons ? Pour des colis alimentaires, vous pouvez donner 1 000 pesos [17,68 euros]. Cela comprend 10 kg de riz, des boîtes de conserve, des flocons d’avoine et de l’eau. Les kits d’hygiène valent 2 000 pesos [35,36 euros], ce qui comprend des bidons, des seaux, du savon, des brosses à dents, etc. »

« Les matériaux pour la literie coûtent 5 000 pesos pour une tente de taille familiale, des couvertures et des matelas. Il y a aussi des kits de réparations pour 10 000 pesos, avec notamment du ciment, des clous et des toits en tôle pour ceux dont les maisons ont été abîmées par le typhon », a souligné Mgr Bagaforo, en partageant un lien permettant aux donateurs internationaux de faire un don.

Risques de glissements de terrain

Des catholiques de la préfecture d’Infanta, dans la province de Quezon au sud de Manille, ont également visité des bidonvilles afin de contrôler la santé des personnes âgées et des jeunes enfants des communautés locales. « Nos principales préoccupations concernent les bébés et les plus âgés, parce que ce sont les plus vulnérables. Nous avons visité leurs logements pour voir s’ils avaient besoin d’être évacués dans la paroisse », explique Edna Torijos, membre de Caritas et paroissienne d’Infanta.

Elle ajoute que ceux qui ont décidé de suivre les recommandations du gouvernement, qui a conseillé d’évacuer de manière préventive, ont passé la nuit dans la paroisse. « Plusieurs membres de notre groupe ont servi de la soupe aux évacués dans l’église. Il y a plus de 200 personnes hébergées, et ils ont peur du typhon », confie-t-elle. Le curé de la paroisse Saint-Antoine de Padoue de Casiguran, dans la province d’Aurora, explique que ceux qui vivent près des sites exposés aux glissements de terrain comme dans les régions montagneuses ont été évacués de force par les autorités à cause des risques. « Ces régions sont dangereuses. Nous vérifions seulement qu’ils sont en sécurité. La pluie était trop forte et le fleuve était en crue », confie le père Joefran Talaban.

Près de 6 000 habitations de la province ont été détruites par la catastrophe selon Associated Press. Les personnes évacuées ont remercié Caritas, ses volontaires ainsi que le clergé local pour leur soutien. « Nous voulons notamment remercier le père Talaban parce qu’il nous a permis de rester dans l’église. Nous ne savons pas où aller, parce que nos écoles publiques étaient toujours fermées ici à cause de la pandémie, avant que le typhon arrive », explique Irma Gatmaytan.

Un groupe catholique vincentien de Quezon City a également lancé un programme alimentaire dans les centres d’évacuation d’urgence, selon un porte-parole. Le gouvernement a aussi ouvert des terrains des basketball et des gymnases aux personnes évacuées pour deux ou trois jours, selon les niveaux d’inondation, a précisé Raffy Alejandro, porte-parole du Conseil national de réduction et de gestion des risques de catastrophes (NDRRMC), le 26 septembre dans un communiqué.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Caritas Philippines