Eglises d'Asie

Un centre caritatif catholique de Manille rouvre ses portes après deux ans de fermeture

Publié le 19/07/2022




Le 15 juillet à Manille, le centre catholique Saint Arnold Janssen Kalinga, dirigé par la Société du Verbe Divin et fondé en 2015 par le père Flavie Villanueva, a pu rouvrir ses portes après plus de deux ans de fermeture forcée à cause de la pandémie. « Le centre rouvre ses portes avec détermination. Nous avons été fermés par la police dès les premiers jours de confinement », a expliqué le père Villanueva. « Notre foi nous pousse à ne pas rester paralysés par la peur et à trouver de nouveaux chemins de miséricorde et de compassion pour les blessés et les marginalisés. »

Le centre Saint Arnold Janssen Kalinga de Manille a rouvert ses portes après deux ans de fermeture forcée.

Un centre catholique de Manille a rouvert ses portes afin de permettre aux sans-abri de se nourrir et se laver, mettant fin à une fermeture de plus de deux ans à cause de la pandémie. Le centre Saint Arnold Janssen Kalinga, dirigé par la Société du Verbe Divin, a repris ses activités le 15 juillet, alors que les restrictions sanitaires ont été allégées. « Le centre rouvre ses portes avec détermination. Nous avons été fermés par la police, par un commissaire Barangay et ses troupes, dès les premiers jours de confinement à cause du Covid-19 », a déploré le fondateur du centre, le père Flavie Villanueva, sur Facebook.

Le prêtre explique que même si le centre a été fermé durant la pandémie, la fondation a malgré tout tendu la main aux mendiants dans les rues de la capitale, en distribuant des aides alimentaires dans plusieurs quartiers de Manille. « Notre témoignage de foi nous pousse à ne pas rester paralysés par la peur, mais à trouver de nouveaux chemins de miséricorde et de compassion en ramenant à la vie et en encourageant les blessés et les marginalisés. C’est ce que cela implique de vivre dans la ‘nouvelle normalité’ [postpandémique] », ajoute le père Villanueva.

« Nous voulons une société où la dignité de tous soit respectée »

La réouverture du centre a été saluée par ceux qui avaient l’habitude de le fréquenter pour se nourrir et se doucher. « Maintenant que le centre est ouvert, je peux à nouveau venir, non seulement pour manger mais aussi pour me laver et porter des vêtements propres », confie Arlyn Gambo, qui est venue plusieurs fois avant la crise sanitaire. À la fermeture du centre, elle est restée près du bureau de poste local et dans des gares. Elle a dû se laver dans des chaînes de fast-food et mendier pour se nourrir.

Fondé en 2015, le centre a servi les plus pauvres de Manille en leur procurant des salles de douche et des toilettes ainsi que des repas gratuits. « Nous voulons une société où personne ne soit laissé de côté et où la dignité de tous soit respectée, assurée et célébrée », poursuit le prêtre fondateur. Le centre reçoit des fonds des différentes organisations et de particuliers, dont la Caritas philippine. En 2018, le cardinal Luis Antonio Tagle, ancien archevêque de Manille, a visité le centre et mangé avec des mendiants.

De tels services sont essentiels alors que plusieurs millions de Philippins vivent dans la pauvreté. Le taux de pauvreté est passé 21,1 % début 2018 à 23,7 % début 2021, selon l’Autorité philippine des statistiques. Près de 26,14 millions d’habitants vivaient sous le seuil de pauvreté l’an dernier. La situation des sans-abri est également problématique dans le pays. Avant la pandémie, on comptait près de 3 millions d’entre eux rien qu’à Manille (le Grand Manille compte environ 12 millions d’habitants), pour 4,5 millions de sans-abri dans l’ensemble du pays.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews