Eglises d'Asie

Un enseignant du Maharashtra remporte le Prix mondial de l’enseignant en soutenant l’éducation des filles

Publié le 08/12/2020




Le 3 décembre, la fondation Varkey, basée à Londres, et l’Unesco, qui décernent chaque année le Global Teacher Prize (Prix mondial de l’enseignant), ont annoncé le lauréat 2020, un enseignant d’une école primaire de l’État du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde. Ranjitsinh Disale, âgé de 32 ans, est salué par les deux organisations pour une « contribution remarquable à sa profession ». Ranjitsinh Disale, arrivé dans son école rurale en 2009, a amélioré le taux de fréquentation scolaire, notamment concernant les filles scolarisées. Le lauréat a également lancé des projets environnementaux et un programme transfrontalier.

Ranjitsinh Disale, 32 ans, est le lauréat 2020 du Prix mondial de l’enseignant. Il est salué notamment pour ses contributions en faveur de l’éducation des filles au Maharashtra.

Le Prix mondial de l’enseignant (Global Teacher Prize), qui se veut une sorte de Prix Nobel de l’éducation, est décerné chaque année par la fondation Varkey et par l’Unesco. Un prix d’1 million de dollars US accordé tous les ans à un enseignant considéré comme exceptionnel et ayant apporté une contribution remarquable à sa profession. Ce jeudi 3 décembre, les deux organisations ont annoncé, lors d’une cérémonie virtuelle organisée à Londres, que le lauréat 2020 est Ranjitsinh Disale, un enseignant indien de 32 ans de l’État du Maharashtra. Ranjitsinh enseigne dans l’école primaire Zilla Parishad de Paritewadi, dans l’ouest de l’Inde. Il a été sélectionné parmi 12 000 nominés originaires de plus de 140 pays. Il est parvenu à assurer un taux de fréquentation scolaire de 100 % dans son école rurale, en transformant les vies des élèves de l’établissement. Ranjitsinh Disale a commencé à travailler à Paritawedi en 2009. C’était alors une école délabrée, située à côté d’une étable.

L’établissement comptait peu d’élèves, notamment de filles scolarisées, d’autant plus que les mariages précoces étaient encore fréquents dans la région. Son premier obstacle a été la langue : il a dû apprendre le dialecte local, le kannada, et il a traduit les manuels scolaires afin d’améliorer la participation et la fréquentation des élèves. Il a également introduit des outils pédagogiques numériques et des programmes d’études personnalisés. Le système qu’il a initié dans l’établissement est aujourd’hui utilisé dans tout le pays, et l’une de ses élèves, une fille du village, a été diplômée à l’université. Le lauréat indien a également lancé des projets environnementaux dans son district, exposé aux sécheresses, ainsi qu’un programme en faveur de la paix mondiale appelé Let’s cross the borders (Traversons les frontières), en lien avec des jeunes d’Inde, du Pakistan, de Palestine, d’Israël, d’Iraq, d’Iran, des États-Unis et de Corée du Nord. Ranjitsinh Disale est le sixième lauréat du prix, lancé en 2014 par la fondation Varkey. Il prévoit de partager son prix avec les neuf autres finalistes.

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Ranjitsinh Disale / Asianews