Eglises d'Asie

Un groupe du diocèse de Masan cherche à protéger l’écosystème marin dans le sud du pays

Publié le 24/06/2023




Le 15 juin, une association laïque du diocèse sud-coréen de Masan, sur la côte sud du pays, a lancé un projet destiné à protéger l’écosystème marin dans la région en relâchant des jeunes poissons dans un port local. L’initiative s’inscrit dans un programme national sur sept ans lancé par l’Église sud-coréenne en s’inspirant de l’encyclique Laudato Si. Selon le diocèse de Masan, beaucoup de catholiques de la région dépendent de la pêche, d’où la nécessité de rétablir l’écosystème marin le long de la côte.

Le 15 juin au port de Gwangam, dans le diocèse sud-coréen de Masan (sur la côte sud du pays).

Un groupe du diocèse sud-coréen de Masan, sur la côte sud du pays, collabore avec une association de pêcheurs locale afin de protéger la vie marine dans la région, dans le cadre d’un projet environnemental lancé l’an dernier par le diocèse. Le 15 juin, les membres de l’Association apostolique laïque de Masan ainsi que des prêtres et des religieuses du diocèse se sont rendus dans le port de Gwangam afin de relâcher des alevins (poissons subadultes éclos) dans la mer. Deux caisses pleines de limandes, de sébastes et de brèmes de mer ont été libérées. D’autres initiatives similaires sont prévues dans neuf autres lieux.

Le programme est parrainé par la sous-commission pour l’écologie et l’environnement du diocèse. Il a été lancé l’an dernier à l’occasion de l’Assemblée pastorale générale du diocèse et dans le cadre d’un plan « Laudato Si » sur sept ans planifié par l’Église locale. Le diocèse de Masan a constaté que beaucoup de catholiques de la région dépendent de la pêche, d’où la nécessité de rétablir protéger et rétablir l’écosystème marin. Depuis, le diocèse a organisé différentes sessions, tables rondes et expositions sur la conservation marine, et l’idée de relâcher des alevins a été proposée.

« Autrefois, l’eau n’était pas aussi boueuse et on attrapait plus de poissons »

« En songeant à la pollution maritime, j’ai pensé à la fois au désespoir et à la mort, mais en même temps à l’espérance et à la résurrection grâce aux voix de ceux qui défendent la conservation marine », confie André Choi Jong-rok, responsable de l’association. Le groupe s’est associé avec la Korea Fisheries Association pour ce projet, qui a coûté près de 130 millions de wons (91 260 euros). Kang Seok-joong, président de la sous-commission diocésaine, ajoute qu’il est « indispensable d’informer les gens sur l’état actuel de la pollution maritime et sur l’importance des ressources de pêche ». « C’est pourquoi j’ai voulu attirer l’attention des gens. Des habitants se sont montrés intéressés », assure-t-il.

« Dans le passé, quand j’étais jeune, l’eau n’était pas aussi boueuse et la quantité de prises était plus importante », souligne Son Myeong, âgée de 81 ans, qui a vécu près du port de Gwangam durant toute sa vie. Pour elle, l’initiative du groupe catholique était une occasion de familiariser les gens qui ne sont pas sensibilisés sur ces questions. Le père Paul Shin Eun-geun, administrateur apostolique du diocèse de Masan, a remercié les organisateurs et les participants du projet pour leur engagement, en les invitant à continuer pour toucher toujours plus de monde. André Choi, de son côté, reconnaît que l’écosystème ne va pas s’améliorer « miraculeusement » avec un seul événement, mais il estime que de tels actes, s’ils se multiplient, auront un impact positif.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic Times / Ucanews