Un prêtre dominicain du diocèse de Kontum assassiné en confessant

Le père Joseph Tran Ngoc Thanh, né le 10 août 1981 à Saïgon et assassiné le 29 janvier à Dak Mot (Kontum), a été ordonné en août 2018.

Un jeune prêtre dominicain, qui était engagé auprès des groupes ethniques des Hauts Plateaux du centre du Vietnam, a succombé à ses blessures après une attaque au couteau. Selon une source du diocèse de Kontum, dans le centre du pays, le père Joseph Tran Ngoc Thanh, qui servait l’antenne paroissiale de Sa Loong dans la province de Kontum, a été poignardé à de nombreuses reprises ce samedi 29 janvier, alors qu’il confessait dans l’église de Sa Loong, dans la paroisse de Dak Mot, à près de 40 km de Kontum. Selon les dominicains, il entendait une confession avant les vêpres et la messe du samedi soir.

La même source a informé que le père Thanh est décédé quelques heures après son hospitalisation. Il avait 40 ans. L’assassin, qui serait toxicomane, a été arrêté par la police locale. « Sa mort est une grande perte pour l’Église locale et pour les dominicains », a confié la source, en ajoutant que le prêtre décédé a offert sa jeunesse à Dieu et aux autres, et qu’il faisait humblement la volonté de Dieu.

Mgr Aloisius Nguyen Hung Vi, évêque de Kontum, qui a présidé une messe de funérailles pour le père Thanh, le 30 janvier dans la chapelle de Plei Don (dans la paroisse de Kon Robang, dans le diocèse de Kon Tum), s’est dit choqué et profondément attristé par cette mort brutale, d’autant plus que cette histoire terrible est survenue juste avant le Têt, le festival du Nouvel an lunaire. « Nous ne pouvons comprendre les desseins de Dieu, mais nous pouvons Lui offrir notre frère », a ajouté Mgr Vi, en soulignant la vraie beauté d’un prêtre mort en servant son peuple.

« Nous pouvons lui offrir notre frère »

Le père Paul Cao Thang, dominicain, a parlé de son confrère comme de quelqu’un de particulièrement doux et au contact facile avec tous. Né en 1981 à Saïgon, le père Thanh est le septième enfant d’une famille de la paroisse de Ben Hai, dans le district de Go Vap (Saïgon). Après un diplôme universitaire, il est entré au sein de l’Ordre dominicain. Il a pris ses vœux en 2010 et il a été ordonné prêtre huit ans plus tard (en 2018).

Selon le père Paul Thang, son frère dominicain était dévoué auprès des minorités ethniques du diocèse de Kontum, où il y a relativement peu de prêtres qui travaillent dans les villages des groupes ethniques. Le diocèse, qui couvre les provinces de Gia Lai et de Kontum, compte divers groupes ethniques. « Cette affaire est à la fois douloureuse et belle ; les gens ont beaucoup d’amour envers le père tué, mais ils ont aussi de la compassion envers ceux qui sont contrôlés par le mal », a poursuivi le père Paul.

Pour lui, la mort du père Joseph Thanh doit rappeler aux gens de travailler pour faire disparaître le mal dans le monde. « S’il vous plaît, priez pour nous, pour que nous suivions votre ministère », a-t-il ajouté. Les prêtres dominicains ont célébré les funérailles le 31 janvier, après le transfert du corps du père Joseph Thanh jusqu’au monastère Saint-Martin-de-Porres, à Bien Hoa. Le prêtre a été enterré avec ses frères dominicains dans un cimetière de la province.

(Avec Ucanews)