Eglises d'Asie

Un prêtre philippin en campagne auprès des malades souffrant du cancer

Publié le 17/09/2019




Le père Jerry Orbos, prêtre philippin, a été diagnostiqué d’un cancer des poumons en février 2018, lors d’un examen médical après un petit accident de la route. Après un combat éprouvant contre la maladie, le prêtre a survécu et s’est attelé à une vaste campagne auprès des personnes souffrant du cancer. La semaine dernière à Manille, le père Orbos a lancé la campagne « Voix de l’espoir » (Voices of Hope) en appelant les malades mettre Dieu au cœur de la lutte. « La joie du Seigneur est ma force. Si vous êtes joyeux, la guérison est plus rapide. Vous devez espérer, avoir confiance » assure le prêtre.

En général, le combat contre le cancer est une épreuve longue et solitaire. Mais pour le père Jerry Orbos, prêtre philippin, le secret consiste à parvenir à rester maître de la situation malgré la maladie. Après avoir survécu à un cancer du poumon, le père Orbos s’est attelé à une vaste campagne auprès des patients cancéreux avec l’aide de nombreux volontaires. Le prêtre cherche à offrir l’espérance à ceux qui souffrent face à la maladie, grâce à des partages d’expériences et bien sûr, par la prière. Le père Orbos a été diagnostiqué d’un cancer du poumon en février 2018 ; une date qui a marqué le début d’une lutte silencieuse vers la guérison. Le cancer du poumon est la première cause de décès liés au cancer aux Philippines, avec plus de 15 000 morts par an. Le père Orbos confie avoir beaucoup prié au cours de cette épreuve. Même s’il a suivi les traitements habituels contre le cancer, il attribue l’essentiel de sa guérison à son état d’esprit, volontairement joyeux malgré la maladie. « Il faut fait faire de son mieux, c’est essentiel de s’aider soi-même en se concentrant sur l’humeur, et non sur la tumeur », explique-t-il. « La joie du Seigneur est ma force… Si vous êtes joyeux, la guérison est plus rapide », ajoute-t-il. « Vous devez espérer, vous devez avoir confiance. » Le prêtre avoue voir son cancer comme une « bénédiction » pour lui, parce que la maladie lui a fait réaliser combien la vie est belle, et qu’elle l’a conduit à une nouvelle « mission ». « Je remercie Dieu, c’est une bénédiction pour moi, parce que cela m’a purifié profondément et cela m’a rendu plus humble », déclarait-il la semaine dernière à Manille, durant le lancement de la campagne intitulée « Voix de l’espoir » (Voices of Hope). Le prêtre a appris qu’il avait un cancer suite à un petit accident de la route survenu en 2018.

« Si je n’avais pas été examiné à ce moment-là, je n’aurais pas appris que j’avais une tumeur », explique-t-il, tout en précisant qu’il s’était rendu compte qu’il avait perdu du poids, qu’il toussait beaucoup et qu’il se fatiguait facilement. « Tout arrive pour une raison. Ainsi, aujourd’hui, je me suis lancé dans cette campagne pour la guérison, en appelant les patients à mettre Dieu au cœur de leur lutte contre le cancer », confie le père Orbos. C’est durant cette épreuve qu’il a entendu parler de saint Ézéchiel Moreno y Diaz (1848-1906), un augustin récollet espagnol qui fut missionnaire aux Philippines et en Colombie. Le saint, canonisé en 1992 par saint Jean-Paul II, est considéré comme le saint patron des personnes souffrant du cancer. Le père Orbos se souvient que durant une session de radiation, alors qu’il priait, il a remarqué que l’image du saint transpirait. « Il y avait comme des larmes », raconte-t-il. « Après ma dernière chimiothérapie, tout avait disparu, et dans ma prière, j’en ai demandé la raison à saint Ézéchiel. La réponse me semblait claire : Jerry, tu es guéri, il n’y a plus de cancer », ajoute-t-il. En effet, après examen, il n’y avait plus de cellules cancéreuses dans ses poumons. « Personnellement, je pense que saint Ézéchiel manifestait sa présence et son intercession », confie le prêtre. « Aujourd’hui, j’appelle les personnes souffrant du cancer à se tourner vers l’intercession de saint Ézéchiel. » Le père Jerry Orbos insiste toutefois pour rappeler que même si « la souffrance peut conduire à Dieu de bien des manières, cela ne devrait pas être la seule raison pour se tourner vers Dieu ». « Nous prions Dieu également dans les moments de bénédiction, en action de grâce. Au-delà du ‘C’ de ‘Cancer’, du ‘CH’ de la ‘Chimio’, il y a le ‘Christ’ », souligne-t-il.

(Avec Ucanews, Manille)


CRÉDITS

Roi Lagarde / Ucanews