Un retour au calme tendu après deux nuits de violences à Jakarta
Publié le 24/05/2019
Après deux nuits de violences dans les rues de la capitale indonésienne, cette semaine entre le 21 et le 23 mai, le climat reste tendu à Jakarta malgré un retour au calme. Après la première nuit d’émeutes, qui a entraîné six morts et trois cents blessés, la police nationale a déployé d’importantes forces policières, notamment autour des sites clés de la ville dont le palais présidentiel, le parlement et la commission électorale. Le calme est revenu suite à l’intervention de Prabowo Subianto, le candidat à la présidentielle vaincu par Joko Widodo, ayant appelé les manifestants à rentrer chez eux. Mgr Vincentius Sensi Potokota, archevêque d’Ende et président de la commission épiscopale pour les laïcs, a appelé à une résolution pacifique des tensions accompagnant la fin de la période électorale.
La police indonésienne a déclaré avoir procédé à plusieurs centaines d’arrestations suite à deux nuits de violences à Jakarta, qui ont provoqué au moins six morts et trois cents blessés. Des milliers de policiers sont toujours déployés dans les rues de la capitale indonésienne alors que les manifestants se sont dispersés, suite à l’appel de Prabowo Subianto, le candidat à la présidentielle vaincu par Joko Widodo, leur demandant de retourner chez eux. Les violences ont éclaté quand ses partisans sont descendus dans la rue afin de protester contre les résultats officiels des élections, qui ont annoncé la victoire de Widodo qui a entamé un second mandat. Avant l’annonce des résultats définitifs, l’ancien général Prabowo avait affirmé que les élections étaient truquées, et certains de ses partisans avaient invoqué le « pouvoir du peuple » afin de délégitimer les résultats. Le 23 mai, Dedi Prasetyo, du service d’information de la police nationale indonésienne, a déclaré que malgré le retour au calme, de futures émeutes pourraient encore avoir lieu, et qu’une forte présence policière était encore nécessaire autour de plusieurs sites majeurs de la capitale, dont le palais présidentiel, le parlement et la commission électorale. À propos des six morts présumés, le chef de la police, Tito Karnavian, a confirmé que plusieurs d’entre eux avaient été abattus. « Une enquête sera menée afin de déterminer qui a tiré sur ces gens », a-t-il assuré. Le porte-parole de la police, Argo Yuwono, a également contesté la possibilité que les forces de l’ordre puissent être responsables, expliquant que seules des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau étaient utilisés contre les manifestants.
Les responsables religieux du pays ont également appelé au calme et ont condamné les violences. Mgr Vincentius Sensi Potokota, archevêque d’Ende et président de la commission épiscopale pour les laïcs, a appelé à une résolution pacifique des tensions accompagnant la fin de la période électorale. « L’usage de la violence met à mal nos valeurs démocratiques et va à l’encontre des valeurs du peuple indonésien, qui a toujours défendu l’unité et la fraternité », a confié l’évêque. Il a ajouté que tous les partis politiques devaient absolument « respecter la Constitution et lui obéir », et que les responsables religieux devaient éviter de lancer des déclarations provocantes en créant un climat de paix. Ahmad Helmy Faishal Zaini, secrétaire général de la plus grande organisation musulmane indonésienne, le groupe Nahdlatul Ulama, a également déclaré que les manifestants étaient guidés par des provocateurs. « Ce sont des éléments mauvais qui cherchent à troubler le pays en créant le chaos », a-t-il affirmé, en invitant les membres de son organisation à continuer de vivre le mois du Ramadan en aidant les autres. « Nous demandons à tous nos membres de ne pas se laisser intimider. »
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