Eglises d'Asie – Inde
Un sanctuaire marial du Tamil Nadu accompagne une centaine d’enfants sourds-muets
Publié le 14/03/2023
Le travail pastoral du sanctuaire marial de Periyanayagi Maatha, situé au village de Konankuppam dans l’État indien du Tamil Nadu, dans le sud du pays, est particulièrement tourné vers l’émancipation des femmes et l’accompagnement des enfants handicapés.
« Nous employons un groupe de veuves et de mères qui sont en marge de la société », explique le père Devasagayaraj, curé de la paroisse catholique locale, majoritairement Dalit (intouchable), qui précise que le sanctuaire a été bâti par un missionnaire italien, le père Costantino Beschi. « Aujourd’hui, elles vendent des objets religieux, elles travaillent pour une soupe populaire communautaire et elles font le ménage », poursuit le prêtre.
Pour lui, la dignité humaine et l’autonomie économique sont les priorités de cette initiative. « Les femmes qui travaillent au sanctuaire peuvent soutenir leurs familles avec le petit salaire qu’elles reçoivent », ajoute-t-il. « Les personnes de bonne volonté qui visitent notre sanctuaire peuvent aussi aider ces femmes de temps en temps. Deux d’entre elles ont des enfants scolarisés ; un d’entre eux est soutenu par les jésuites de la province de Chennai afin qu’il puisse poursuivre ses études. »
98 élèves sourds-muets scolarisés à Konankuppam
Une personne handicapée travaille également au sanctuaire comme gardien de jour. Par ailleurs, l’école Morning Star Periyanayagi, elle aussi située dans la paroisse de Periyanayagi Maatha, à Konankuppam, s’occupe de 98 élèves sourds-muets âgés entre 7 et 17 ans. L’école est dirigée par trois religieuses franciscaines de la congrégation du Cœur immaculée de Marie, basée à Pondichéry. « Ces sœurs sont héroïques dans leur façon de s’occuper des enfants sourds-muets et de leurs familles », assure le père Devasagayaraj, qui explique que l’établissement est gratuit.
Il ajoute que les religieuses favorisent un sentiment d’inclusion à travers la musique, la danse et d’autres activités, et en aidant les enfants à prendre confiance en eux, alors que leur handicap les confronte non seulement à de nombreuses difficultés quotidiennes, mais aussi à l’isolement et à un manque d’opportunités. « C’est un défi d’enseigner à ces enfants et de diriger une telle école alors que les sœurs ne maîtrisent pas toutes la langue des signes », souligne le prêtre. « C’est encore moins évident de gérer les classes des plus grands. Ici, les enfants et les jeunes sont tous bien traités, grâce aux dons que nous recevons. »
(Avec Asianews)
CRÉDITS
Asianews