Eglises d'Asie

Une chaîne humaine interreligieuse à Delhi suite aux attentats au Sri Lanka

Publié le 26/04/2019




Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à Delhi suite aux attentats qui ont frappé le Sri Lanka le dimanche de Pâques, faisant 360 victimes dont une majorité de chrétiens. Le mardi 23 avril, des responsables chrétiens, musulmans, hindous et sikhs ont formé une chaîne humaine devant la cathédrale du Sacré-Cœur de New Delhi afin d’exprimer leur solidarité aux familles des victimes des attentats, et pour prier pour que les chrétiens « retrouvent courage et espérance après les attaques ». Les participants ont chanté des hymnes devant la cathédrale en hommage aux défunts, en déposant des fleurs au pied de l’édifice et en allumant des cierges. Quarante étrangers se trouvaient également parmi les victimes des attentats, dont une dizaine d’Indiens.

Mardi 23 avril, plus d’une centaine de personnes, dont des musulmans, ont formé une chaîne humaine devant la cathédrale du Sacré-Cœur de New Delhi, afin de rendre hommage aux victimes des attentats à la bombe au Sri Lanka, qui ont fait 360 victimes dont une majorité de chrétiens. Des responsables chrétiens, musulmans, hindous et sikhs se sont rassemblés afin d’exprimer leur solidarité aux familles des victimes des attentats du dimanche de Pâques. « Ici, nous prions pour les familles en deuil, et pour que les chrétiens retrouvent le courage et l’espérance après cette attaque ignoble. Je ne me souviens pas d’un nombre de martyrs aussi élevés dans l’histoire récente », a déclaré Maulana Mahmood Madani, un intellectuel et homme politique musulman. La violence qui a frappé le Sri Lanka « est une attaque qui nous touche tous. Nous devons et nous pouvons nous battre contre ceux qui veulent nous détruire ou nous diviser », a souligné le père Felix Jones, secrétaire de la commission de l’archidiocèse de Delhi pour le dialogue interreligieux. Les participants ont chanté des hymnes pour ceux qui sont morts dans les attentats. Des fleurs ont été déposées devant la cathédrale, entourée d’une sécurité sans précédent, et des cierges ont été allumés en mémoire des défunts, qui comprennent quarante étrangers dont une dizaine d’Indiens.

Suite aux attaques, la police de Delhi a renforcé la sécurité près des églises de la capitale. Apporvanand Jha, un professeur d’université hindou qui s’est engagé dans une campagne contre les violences religieuses, estime que « la meilleure réponse est de nous unir, de nous tenir la main et d’affirmer que les violences ne peuvent pas nous diviser ». Il ajoute : « Nous continuerons de nous rassembler. À chaque nouvelle attaque, nous devons nous rassembler pour condamner ces crimes odieux. » Michael Williams, un responsable laïc de Delhi, ajoute que les chrétiens doivent s’élever contre le mal, « parce que la Bible nous enseigne que l’amour de Dieu l’emportera ». « Toutes les personnes de bonne volonté doivent sortir de leur zone de confort et sortir dans la rue, pour s’unir contre la haine religieuse. On ne peut pas se contenter de rester assis en disant ‘je n’ai rien fait de mal, pourquoi devrais-je me déranger ?’ », ajoute-t-il. Le rassemblement était organisé par l’organisation United against hate (Unis contre la haine), un ensemble de groupes engagés contre les violences communautaires et contre l’intolérance religieuse de certains groupes hindous, envers les minorités indiennes comme les chrétiens et les musulmans. Le rassemblement du 23 avril devant la cathédrale était soutenu par l’archidiocèse de Delhi et par la commission diocésaine pour le dialogue interreligieux. Ovais Sultan Khan, organisateur de l’événement, se réjouit de voir des fidèles de toutes les religions se rassembler ainsi contre les violences religieuses. « Je pense que ce genre de symboles permet de construire un avenir plus fort et plus paisible », ajoute Ovais Khan. Le responsable sikh Gurvinder Singh, présent également, a condamné les violences « barbares » qui ont frappé le Sri Lanka. Les sikhs « sont unis aux côtés de la communauté chrétienne », a-t-il ajouté.

(Avec Ucanews, Delhi)


CRÉDITS

Rita Joseph / Ucanews