Eglises d'Asie

Une nouvelle « Maison de la Miséricorde » doit être inaugurée par le pape à Oulan-Bator

Publié le 18/07/2023




Le 4 septembre, le dernier jour de la visite du pape en Mongolie, la nouvelle « Maison de la Miséricorde », un centre social destiné aux victimes de violences domestiques, aux sans-abri et aux migrants, sera inaugurée dans le district de Bayangol, à Oulan-Bator. Le projet a vu le jour en 2019 avec le soutien du cardinal Marengo, préfet apostolique, qui voulait ouvrir « un centre social qui accueillerait les femmes et les mineurs victimes de violences domestiques ».

Le cardinal Marengo, préfet apostolique d’Oulan Bator (ici au Vatican en 2020). Le pape François sera le premier pape à se rendre en Mongolie en septembre prochain.

L’Église catholique en Mongolie a construit la « Maison de la Miséricorde », un centre social destiné aux victimes de violences domestiques, aux sans-abri et aux migrants. Le bâtiment, qui compte trois étages et un sous-sol, est un ancien complexe scolaire abandonné, qui a appartenu aux sœurs de Saint-Paul de Chartres.

La maison, située dans une ancienne école catholique à Bayangol, un des neuf districts d’Oulan-Bator, sera inaugurée et bénie par le pape François en septembre prochain lors de sa première visite dans le pays d’Asie centrale. Le pape sera en Mongolie du 1er au 4 septembre et participera à une série de rencontres, notamment avec le clergé local, les personnes consacrées et les laïcs, ainsi qu’avec des membres du gouvernement et avec des représentants de plusieurs groupes religieux. Le thème choisi pour le voyage est « espérer ensemble ».

L’ouverture de la Maison de la Miséricorde sera le dernier événement public du Saint-Père avant son retour vers Rome, le 4 septembre. Le centre est un symbole de charité et de compassion envers les plus vulnérables de la société mongole, alors que la petite communauté catholique ne compte que 1 500 fidèles et 77 missionnaires. Le projet a vu le jour en 2019 grâce au soutien de Mgr Giorgio Marengo, missionnaire italien et préfet apostolique d’Oulan-Bator (créé cardinal par le pape François l’an dernier). Son idée était d’ouvrir « un centre social qui accueillerait les femmes et les mineurs victimes de violences domestiques ».

« Un lieu où les gens en difficulté peuvent trouver le réconfort et la paix »

Les violences domestiques sont courantes dans le pays : selon l’Organisation internationale de droit du développement (IDLO), près de 57,9 % des femmes mariées et 46,8 % des enfants ont subi une forme d’abus domestiques en Mongolie en 2020. Le nouveau centre se définit lui-même comme « un lieu où les gens en difficulté peuvent trouver le réconfort et la paix ». Le projet a reçu des aides financières de Caritas et des Œuvres pontificales missionnaires d’Australie.

Le centre doit également servir de poste de premiers secours pour l’accès aux soins des sans-abri, alors que la plupart d’entre eux ne sont pas enregistrés dans le système national de sécurité sociale et n’ont pas accès aux établissements médicaux publics. Un objectif du centre est de retisser des liens entre eux et leurs familles.

Par ailleurs, la Maison de la Miséricorde pourra également servir de logement provisoire pour les migrants arrivant en ville et n’ayant pas de proches sur place. Le quartier de Bayangol, qui compte plus de 150 000 habitants, est en effet un point d’arrivée traditionnel pour les migrants venant de la Mongolie rurale. La population du quartier illustre les importantes inégalités entre riches et pauvres dans le pays, notamment en termes d’accès à l’éducation, à la santé et aux services publics. Le désespoir est donc un problème courant dans les zones urbaines mongoles comme Oulan-Bator.

On compterait plus de 7 000 sans-abri dans la capitale, pour environ 1,4 million d’habitants. Par ailleurs, selon le Bureau national des statistiques de Mongolie, en 2021, le taux de pauvreté dans la capitale s’élevait à près de 27,4 %, et le taux de chômage à 9,6 %.

(Avec Ucanews)