Le P. Henri Silva, directeur à Colombo d’un centre de formation théologique pour les laïcs, accuse le manque d’efficacité des programmes pastoraux et l’absence de contacts entre prêtres et paroissiens. “Nous devons revoir notre perspective pastorale, plutôt que de nous laisser entraîner à une confrontation”, dit-il. Il observe que les fondamentalistes s’attaquent habituellement aux chrétiens dont on s’occupe peu, en particulier sur la côte ouest qui souffre d’un manque de prêtres, ou bien à ceux des catholiques pour qui la liturgie n’est qu’un ensemble de rites dépourvus d’inspiration. Les sectes prennent souvent avantage de la dévotion exagérée de certains catholiques envers les saints.
Le P. Silva soutient qu’on devrait porter une plus grande attention à l’apostolat de guérison, biais par lequel les fondamentalistes s’attirent les fidèles. Et l’Eglise devrait inviter les chrétiens à donner dans leur vie une plus grande place à la Bible et encourager la formation de cercles bibliques dans les paroisses. Lui-même enseigne l’Ecriture dans plusieurs paroisses du diocèse de Colombo.
Un auditeur témoigne: “Maintenant, nous connaissons la Bible et nous nous sentons capables de parler, de discuter même, avec les fondamentalistes qui viennent nous visiter”.