Eglises d'Asie

Otages civils…

Publié le 18/03/2010




Depuis la fin du mois de mai 1990, plus de 25 000 paysans des provinces de Kompong Speu, Kompong Chhang et Kampot ont fui leurs terres pour se réfugier loin des combats.

Selon les derniers renseignements, il semble que cet exode soit, en grande partie, provoqué par les autorités de Phnom Penh qui bombardent la région. Ne pouvant ni déloger ni contenir les Khmers rouges, elles veulent leur ôter approvisionnement en vivres et possibilités de recrutement. « Pour supprimer le poisson, ils suppriment la merdit le représentant d’une organisation humanitaire en poste à Phnom Penh.

Le gouvernement s’attend à ce que la communauté internationale prenne en charge ces réfugiés. L’OXFAM coordonne les efforts internationaux pour acheter et distribuer rapidement 1 million et demi de francs de nourriture. Le Comité international de la Croix rouge et le Programme alimentaire mondial devraient aussi fournir des vivres jusqu’à la prochaine récolte, à la fin de l’année.

Ces mesures ont irrité certains pays donateurs d’aide ainsi que plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) à Phnom penh. Les conditions de déplacement des populations durant la saison des pluies sont très difficiles et les installations de réimplantation, des plus sommaires. Ils refusent, par ailleurs, d’être dupes de la nature réelle de ces déplacements et rechignent à collaborer à cet effort de guerre d’un nouveau type, du gouvernement. D’autant plus que les ONG n’ont pas liberté d’accès dans les nouvelles implantations.