Eglises d'Asie

Séparer politique et religion

Publié le 18/03/2010




Cette séparation sera une nécessité dès lors que la souveraineté de la Chine sera rétablie sur le territoire en 1999. C’est ce qu’a déclaré, le 5 juillet 1990, Mgr Domingos Lam Ka-tseung, évêque de Macau et membre du comité de rédaction de la Loi fondamentale qui servira de Constitution au territoire quand il cessera d’être possession portugaise.

L’évêque a ajouté que le terme de « religion » devrait être clairement défini dans la Loi fondamentale mais qu’il ne devrait pas y avoir de législation spéciale concernant les religions. Celles-ci pourraient avoir le même statut juridique que les autres organisations sociales. Il se montre hostile à l’établissement, à Macau, d’un Bureau des affaires religieuses semblable à celui qui existe en Chine et qui est chargé de veiller à l’application de la politique religieuse du gouvernement.

Mgr Lam estime enfin que le futur gouvernement ne devra pas avoir de liens privilégiés avec quelque religion que ce soit. A l’heure actuelle, le gouvernement portugais a des liens plus étroits avec l’Eglise catholique de Macau, alors que les bouddhistes et les taoïstes du territoire ont de meilleures relations avec le gouvernement chinois.

L’accord entre la Chine et le Portugal publié le 13 avril 1987, prévoit que le 20 décembre 1999, Macau redeviendra territoire chinois, jouissant d’une certaine autonomie et restera dans le système capitaliste pendant 50 ans. Le diocèse catholique de Macau a été fondé au XVIème siècle et Mgr Lam en est le premier évêque chinois.