Eglises d'Asie

Entre l’interdiction et la réautorisation du Nouveau Testament

Publié le 18/03/2010




« Pourvu que ça dure ! » aurait-on pu dire lorsque la version populaire du Nouveau Testament, interdite en mars 1990 parce qu’elle avait trop de succès en certains milieux musulmans, avait été réautorisée le mois suivant devant les protestations des chrétiens (1).

Certes, rien n’est venu, depuis, modifier à nouveau la législation à cet égard, mais certains groupes musulmans, particulièrement dans le nord-est du pays, sont victimes de la curiosité qui les pousse à lire ce Nouveau Testament, et sème dans leur esprit une sorte de confusion religieuse. Ils ont pris l’habitude, en effet, de réciter leurs prières à la manière chrétienne, notamment en les adressant à Issa – ainsi appellent-ils Jésus – et non à Allah.

De ce fait, ils se voient accusés d’être devenus chrétiens, alors qu’ils prétendent rester fidèles à l’islam. Quelques-uns de leurs dirigeants ont été interpellés par la police et battus, en guise d’avertissement. On prétend même que certaines têtes auraient été mises à prix.

Ces groupes, somme toute quelque peu marginaux – ils seraient une centaine – se plaignent de persécution, et les autorités locales, semble-t-il, ferment les yeux sur les attaques dont ils sont l’objet.