Eglises d'Asie

Réforme liturgique: il faudra dix ans

Publié le 18/03/2010




Il vaut mieux ne pas se hâter. Des changements liturgiques trop rapides ne pourraient qu’amener des abus de toutes sortes et le chaos. C’est ce que vient de déclarer le P. Thomas Law Kwok-fai, directeur de la commission diocésaine de liturgie de Hongkong. Il ajoute qu’il faut laisser aux catholiques de Chine le temps de s’habituer aux nouvelles formes liturgiques décidées par Vatican II, le temps aussi aux responsables laïcs et aux prêtres de se former suffisamment pour mener à bien ces transformations.

Ces dernières années, de nombreux missels et livres de liturgie ont été introduits dans le pays, mais comme il n’y a pas de missel unique chinois, ces différentes versions ne font qu’ajouter à la confusion, estime le P. Law.

C’est en 1986 que l’Eglise « officielle » a formé un comité dirigé par Mgr Bernardin Dong Guangqing, évêque de Hankou, afin d’étudier la réforme liturgique et l’utilisation de livres en langue chinoise. Le séminaire de Sheshan, à Shanghai, est un des lieux privilégiés de recherche et d’expérimentation dans le domaine de la liturgie. Le P. Law y enseigne officiellement depuis l’automne 1989.

C’est la messe tridentine en latin qui est le plus souvent utilisée dans l’Eglise « officielle ». La langue chinoise est beaucoup plus présente dans les liturgies de l’Eglise « clandestine ».