Environ 300 agents d’organismes internationaux – dont certains sont liés aux Eglises – présents au Cambodge ou sur la frontière thaïlandaise ont adressé aux Nations Unies une pétition demandant de remettre à l’étude le problème de la représentation du Cambodge à l’Onu. Expliquant cette démarche, un porte-parole des organisations non gouvernementales a déclaré qu’il leur paraissait important « d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les activités de plus en plus destructrices auxquelles se livrent les Khmers Rougesqui dominent la coalition cambodgienne représentée aux Nations Unies. Et d’énumérer une série d’exactions qui leur sont attribuées: civils tués ou blessés; champs, routes et ponts minés; chefs de village intimidés, enlevés ou assassinés; réserves de nourriture pillées ou détruites; populations déportées ou forcées à s’enfuir: plus de 23 000 personnes se seraient réfugiées en Thaïlande depuis le début de l’année 1990…
Selon les signataires de la pétition, la vacance du siège cambodgien à l’Onu aurait comme avantages, d’abord de dénoncer la non-respectabilité d’une faction coupable de génocide; ensuite de créer une zone de neutralité favorisant un réglement définitif dans un climat pacifique; et enfin, en brisant l’isolement dans lequel se trouve le Cambodge sur le plan international, de l’ouvrir aux possibilités d’aide extérieure en vue de sa reconstruction et de son développement.