Eglises d'Asie – Chine
Le départ probable de l’ambassadeur de Taiwan au Vatican alimente les rumeurs
Publié le 18/03/2010
Ceci ne manquera pas d’alimenter les rumeurs qui courent depuis plusieurs semaines sur une éventuelle normalisation diplomatique entre Beijing et le Vatican (8). Le « Mingbao », journal chinois de Hongkong, du 5 septembre, rapportait que les deux parties seraient arrivées à un accord sur la nomination des évêques. Par ailleurs, la même édition du « Mingbao » estimait que le voyage à Rome, en septembre 1990, du vice-ministre des Affaires étrangères de Taipei, de même que la démission du P. Louis Ha (9) d’une organisation politique de Hongkong jugée « subversive » par Beijing, étaient liés à cette affaire.
La dernière directive du Vatican que l’on connaisse à propos de la nomination des évêques était destinée à l’Eglise « clandestine » de Chine. Elle est communément appelée « les huit points » (10). Le « Kung Kao Po », hebdomadaire catholique de Hongkong, en donne un résumé dans son édition du 7 septembre 1990: « Dans un diocèse où il y a déjà un évêque « clandestin », il n’est pas permis d’en choisir un autre, même si l’évêque en charge est en prison ou en résidence surveillée… Dans un diocèse où il y a un évêque « officiel », il faut se mettre en relation avec lui avant de choisir et consacrer un évêque « clandestin ». Si cet évêque « officiel » déclare vouloir être en communion avec Rome, il n’est pas possible de choisir un autre évêque « clandestin »… Le représentant du Vatican à Hongkong demande aux prêtres et fidèles qui se rendent sur le continent d’y porter ces dernières directives et de les transmettre à l’Eglise sur le continent, parce que certains catholiques « clandestins » ne sont pas au courant de ces nouvelles directives et se dressent encore contre le clergé de l’Association patriotique… »
Cette directive date, en fait, de mai 1988.