Une importante réunion aurait eu lieu en juin dernier, sous le patronage du Front uni, entre les responsables du Bureau des Affaires religieuses et les principaux dirigeants religieux. Il s’agissait pour le gouvernement de s’assurer de leur soutien à sa proposition d’exercer un contrôle encore plus sévère sur les organisations religieuses. La motion de clôture de la réunion reflétait la ligne dure. Distribuée ensuite aux différents bureaux et comités provinciaux, cette motion a suscité une telle opposition de la part d’un grand nombre de dirigeants religieux, que le gouvernement a été obligé d’annuler une Conférence nationale des religions prévue à Beijing au mois de juillet pour officialiser la proposition de loi (6).
La répression exercée ces derniers mois à l’encontre d’un certain nombre d’Eglises « domestiques » et des milieux catholiques « clandestins » (7) renforce le sentiment que le gouvernement chinois s’apprête à réviser sa politique religieuse dans le sens d’un durcissement.