La moitié environ des 349 catholiques interrogés estiment que leur foi n’exige rien de tel. Cependant, 2 sur 3 sont déjà inscrits sur les listes électorales. 50% jugent qu’ils ont le devoir de s’informer davantage sur les problèmes politiques.
Dans le tiers des non-inscrits, la moitié a déclaré ne pas vouloir voter: ils pensent que la Chine n’acceptera pas le système démocratique du Territoire, ou bien ils estiment qu’aucun des candidats ne leur convient. En outre, 60% de ces non-inscrits jugent que leur foi chrétienne n’a aucun rôle à jouer en ce qui concerne leur participation éventuelle aux élections.
L’enquête était conduite par le Centre catholique de recherche sociale de Hongkong. Peter Cheung Ka-hing, directeur de l’Institut catholique pour la religion et la société, estime que ces résultats indiquent un certain manque de conscience politique dans la population catholique. Il est dû, selon lui, à une éducation civique insuffisante. Il note cependant que “l’atmosphère politique a changé, et la mentalité dans l’Eglise est, elle aussi, en train de changer: celle-ci se préoccupe maintenant davantage des besoins de la société”.
Un porte parole du gouvernement a annoncé le 7 novembre que moins de 50% des résidents du Territoire en âge de voter avaient pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales. Si l’on en croit les chiffres, les catholiques sont donc relativement moins apathiques que l’ensemble de la population.
Les habitants du Territoire sont appelés à voter, en 1991, pour la première fois de leur histoire. Ils éliront des conseillers municipaux et des représentants de district pour le Conseil législatif. En 1997, Hongkong doit retourner à la souveraineté chinoise.