Eglises d'Asie

Politique religieuse: le gouvernement fait machine arrière

Publié le 18/03/2010




En fin de compte, il n’y aura peut-être pas de révision de la politique religieuse du gouvernement. Celle-ci continuerait à être définie, pour l’essentiel, par le document n° 19 de 1982, provenant du Comité central du Parti. C’est ce qui semble ressortir d’une réunion qui a eu lieu le 22 octobre 1990 à Zhengzhou dans la province du Henan, et qui a réuni les responsables nationaux du Front uni et du Bureau des Affaires religieuses.

D’autre part, cette réunion a mis l’accent sur deux points: les fonctionnaires du gouvernement doivent prendre garde à ne pas tomber dans le « gauchisme » quand ils appliquent la politique religieuse. En même temps, ils doivent se méfier tout particulièrement des chrétiens qui participent à un « processus pacifiquedans la langue de bois habituelle, le terme signifie la déstabilisation – en douceur – du pouvoir communiste, par l’infiltration et l’influence pernicieuse du libéralisme bourgeois occidental.

Les conclusions de cette réunion semblent donc en retrait par rapport à la résolution prise lors d’une occasion similaire en juin 1990 (2), et qui laissait prévoir une révision du document n°19 de 1982. L’opposition qui s’était manifestée depuis lors vis-à-vis de ce projet dans les milieux religieux (3) a sans doute amené le gouvernement à juger qu’il était inutile de les effrayer davantage; d’autant plus que, sur le plan économique, la politique d’ouverture à l’étranger est maintenue et que, à l’échelon local, les milieux religieux attirent des devises et, parfois, des aides techniques.