On sait en effet que les instances ministérielles concernées considèrent en général que la seule issue à laquelle elles puissent travailler, celle qu’elles ont en vue, est la reddition des insurgés au terme de la lutte armée jusqu’au-boutiste qu’elles s’emploient à intensifier. Au cours de la semaine qui a précédé Noël, nombreuses dans les deux camps ont encore été les victimes de cette fureur guerrière qui anime les antagonistes. Parmi elles, du côté des “loyalistes”, on cite notamment le général de brigade Lucky Wijeratne et le surintendant de police Richard Wijesekera.
Eglises d’Asie n° 102
La lettre épiscopale ne ménage pas pour autant les résistants tamouls qu’elle appelle à la raison, faisant état notamment des nombreux camps de réfugiés qui ont dû être ouverts pour accueillir les évacués des provinces où règne la terreur: “Comment pouvons-nous espérer que le pays prospère, alors qu’un million de nos compatriotes – environ le seizième de la population totale – languissent dans ces camps de réfugiés?” se lamente-t-elle, en suppliant “tous les gens de bonne volonté, et très spécialement nos frères des autres grandes religions” de se joindre aux chrétiens dans un effort global en faveur de la paix.
Et de conclure: “Le don de la paix que le Seigneur Jésus a apporté en ce monde n’est pas la paix des cimetières. Ni non plus une paix qui se fonde sur la puissance des armes. Mais plutôt une paix qui s’enracine dans la justice, la fraternité et la dignité humaine”.