“Il constitue une tentative d’empiétement sur le droit de chaque homme à la liberté de pensée et d’éducation tel que ce droit est inscrit dans la Constitution du Pakistan”, continuent les leaders chrétiens. Les droits des minorités sont adéquatement protégés par la Constitution actuelle et les principes juridiques en vigueur. En réservant aux spécialistes religieux musulmans l’interprétation de la législation, ce projet de loi met en danger les droits fondamentaux des minorités. Ainsi, sous la rubrique “représailles” et “prix du sang”, les chrétiens auraient droit à une compensation inférieure de moitié à celle des musulmans.
En ce qui concerne l’éducation, les évêques écrivent: “Nos écoles ont accueilli plusieurs fondateurs du Pakistan et des responsables actuels de notre pays. Elles leur ont donné une haute formation intellectuelle et morale”. Pour que l’Eglise puisse continuer sa tâche dans ce domaine, la minorité chrétienne doit être représentée de façon suffisante à tous les niveaux de décision.
La lettre demande aussi qu’une place soit réservée aux chrétiens dans les administrations s’occupant des medias: ceux-ci, en effet, présentent souvent le christianisme de manière blasphématoire, ce qui ne manque pas de blesser profondément les sentiments des croyants.
Rencontrant, le 11 novembre 1990, le cardinal Cordeiro, archevêque de Karachi, et une délégation des minorités, le premier ministre s’est engagé à sauvegarder leurs droits.