A Lahore, c’est au séminaire Ste Marie que la réunion eut lieu sous les auspices d’Amnesty International. Rappelant que trop souvent cette journée est marquée par de nombreux discours sans résultats pratiques, le P. Larry Saldanha ajoutait: « Il faut éduquer les masses sur leurs droits. Donnons-nous les moyens de le faire ».
A Faisalabad, la commission pakistanaise pour les droits de l’homme a adopté plusieurs motions condamnant le travail des enfants et les brutalités policières à l’égard des employés des fours à briques.
La commission pour le dialogue entre chrétiens et musulmans, qui fait partie de la commission épiscopale pour le dialogue entre les religions, s’est réunie à Multan. Un écrivain musulman, M. Sallah Uddin Haldan, a accusé la classe dirigeante d’avoir, dans le passé, utilisé la législation pour légitimer les violations des droits de l’homme. Pour lui, de telles lois n’ont rien à voir avec l’islam. Elles sont une interprétation erronée de l’esprit de l’islam.
A propos du travail des enfants, des groupes d’étude ont constaté que ceux-ci côtoient la mort chaque jour. Selon une enquête récente, 13 millions d’enfants de moins de 14 ans travaillent dans des garages, des ateliers de menuiserie et de soudure, des fonderies, des forges, chez des fabricants de tapis. Les risques sont permanents, et comme ces enfants sont employés illégalement, ils ne peuvent être couverts par aucune assurance et ne reçoivent, en cas d’accident, aucun dédommagement. Pour se mettre à l’abri, les employeurs paient des pots-de-vin aux fonctionnaires du ministère du Travail. On accuse aussi la complaisance du gouvernement: depuis l’indépendance, en 1947, aucun rapport officiel n’a été publié sur la question.
La Constitution du Pakistan stipule: « Aucun enfant en dessous de l’âge de 14 ans ne pourra être employé en usine ou dans tout travail dangereux ».
Selon le P. Raymond Saheed, curé de Multan, 2% de ces jeunes travailleurs appartiennent à des familles catholiques.