Selon une dépêche de l’agence Chine nouvelle du 30 janvier 1991, les groupes religieux officiellement reconnus par le gouvernement auraient intensifié leurs contacts avec l’étranger au cours de l’année 1990. C’est ainsi que 20 groupes de visiteurs, provenant de 15 pays, auraient été reçus par les associations « officielles » des cinq religions reconnues, et par le Bureau des Affaires religieuses. Par ailleurs, au cours de la même année, plus de 20 délégations religieuses chinoises « officielles » auraient rendu visite à une dizaine de pays étrangers. Enfin, les contacts amicaux avec les cercles religieux de Hongkong, Macau et Taiwan auraient continué à se développer.
Les observateurs basés à Hongkong ont pourtant une vision différente de la situation, et estiment en général que, depuis les événements du printemps 1989, le gouvernement chinois a plutôt réduit les possibilités des délégations religieuses du pays de se déplacer à l’étranger. Ils citent plusieurs cas récents où les permissions nécessaires n’ont pas été accordées. Les mêmes observateurs précisent que, s’il est bien vrai que les associations religieuses « officielles » accueillent volontiers leurs partenaires étrangers, c’est « sous le contrôle du gouvernement et une surveillance de tous les instants » que les échanges se déroulent.