Eglises d'Asie

Quelle liberté religieuse en Arabie Saoudite?

Publié le 18/03/2010




De nombreux Srilankais employés en Arabie Saoudite se plaignent de ce que le royaume du Désert, tout en étant accueillant pour les travailleurs étrangers, interdit toute “religion étrangère”.

Selon M. Victor Mandis, qui travailla cinq ans là-bas, dans les aéroports, les douaniers n’hésitent pas à prélever les objets religieux qui se trouvent dans les bagages pour les mettre à la poubelle. Et lors d’inspections dans les logements occupés par des étrangers, la police arrache volontiers des murs les images religieuses et les déchire. L’Arabie Saoudite est le pays où les travailleurs étrangers sont le mieux payés, où l’on s’occupe le mieux d’eux: s’ils pouvaient aussi jouir de la liberté religieuse, tout serait pour le mieux, conclut M. Mandis.

Le P. Martin Quere explique comment ces restrictions sont particulièrement intolérables lorsque des milliers de soldats non musulmans se battent pour protéger le sol de l’Arabie Saoudite et lorsque des travailleurs originaires de plus de 60 pays se trouvent, sans aucun secours, pris entre deux feux, alors qu’ils ont puissamment contribué à la construction du pays.

L’Arabie Saoudite “accueille” des bouddhistes de Thaïlande et du Sri Lanka; mais les chrétiens sont les plus nombreux, venus pour la plupart des Philippines. Une fois installés dans le pays, ils ne peuvent avoir aucune activité religieuse. Les programmes religieux sont exclus même d’émissions comme celles du “Service-Moyen-Orient” de la radio srilankaise.