Leur critique porte d’abord sur le fait que le Conseil de sécurité ne dit absolument rien de l’arrêt éventuel des livraisons d’armes aux factions en présence. De plus, le contrôle des Nations Unies sur le processus de pacification serait insuffisamment assuré, d’autant que n’est pas prévue la création d’une force spéciale capable d’assurer la sécurité des civils et le déroulement correct de futures élections. Rien non plus ne semble avoir été décidé sur la manière dont se ferait la réintégration sociale des militaires répartis dans les camps des deux côtés de la frontière thaïlandaise.
Les moyens envisagés sont décidément, d’après les porte-parole des ONG – dont beaucoup sont mouvements d’Eglise – extrêmement faibles et trop peu précis. Pour les élections à venir, on ne sait pas si les personnes reconnues coupables de crimes contre l’humanité auront ou non accès aux bureaux de vote. Quant au système de représentation proportionnelle auquel le plan se réfère, il y a lieu de craindre, déclarent certains opposants, qu’il ne favorise une remise en selle des Khmers Rouges…
De son côté, le gouvernement japonais a fait des suggestions aux Nations Unies pour qu’un plan plus efficace soit élaboré qui permette le retour effectif d’un régime de droit et l’établissement d’une saine démocratie.