Le 27 février 1991, 100 000 personnes ont acclamé un cortège de 63 chefs religieux bouddhistes tout au long des huit kilomètres qui séparent l’aéroport de Rangoon de la pagode de Kaba Aye. Les bonzes de Birmanie étaient allés accueillir des collègues venus du Japon, du Sri Lanka et de Thaïlande, qu’ils avaient invités pour un colloque international.
Au cours d’une cérémonie officielle, des distinctions bouddhiques furent remises aux personnalités étrangères par les soins du lieutenant général Phone Myint, ministre de l’Intérieur et des Affaires religieuses. Evoquant à cette occasion la longue histoire des relations unissant les bouddhismes birman et srilankais, le vénérable Rahula Thero, de Colombo, exprima la joie qu’il ressentait « à voir le gouvernement apporter son soutien à la religion et assurer ainsi son épanouissement ». C’était là, souligna-t-il, un gage de paix.
Ont notamment participé aux festivités les membres d’une délégation bouddhiste soviétique qui poursuivent actuellement des études religieuses en Birmanie.